Houla, houla, Brice Hortefeux ministre de l'intérieur, c'est de mieux en mieux ... C'est pas ca qui va nous donner envie de rentrer...Allez, faites rizette, vous sortez, si on ne se trompe pas, d'un grand pont et de plein de feux d'artifices, on peut plaisanter! Vive la république ! Vive la France! Non, blagues á part, on pense souvent á vous vous savez, si si c'est vrai. Nous ça va toujours nickel, mais on traine toujours á actualiser le blog ces derniers temps...allez, on se jette á l'eau. Deux messages dans la mème semaine si on peut, attention les yeux.
PS: on avait la preuve photo sur site mais, suite à une malédiction inca (voir explication un peu plus loin, dans le chapitre Choquequirao, le début des cités d'or), on n'est pas en mesure de montrer cette preuve.
Sorata donc c'est le jour ou Nico a dit "nikel, on va quitter la Bolivie sans que je sois malade". Sorata c'est surtout le jour de sa dernière milanesa du voyage (tranche de blanc de poulet, frite dans de la chapelure) dans un boui-boui vraiment pourri á 0,50 centimes d´euro le menu (économies oblige), pour Elisa ce sera une soupe...quelle sage décision ! Tremblements et fiévre de Nico toute la nuit couronnés par une belle galette á 6h00 du mat´, heure á laquelle les ouvriers démarrrent les travaux de la nouvelle terasse de l'hotel accolée á notre chambre.
Allez, un mauvais souvenir, il y en a si peu
Allez, on rassemble nos dernieres forces et on fuit cet hotel de M....! Le surlendemain on croise, Oh surprise, notre ami Pilou de Clermont-Cochabamba à une terasse qui revient d'une rando à près de 5000 m sans fringues très chaudes, il est gelé et se rechauffe avec un bon café, ou plutot un café tout court car il faut avouer que le bon café se fait discret ces derniers temps... On fait la route ensemble dans ce minibus toujours trop petit et nos routes se séparent á nouveau, lui retour á la Paz puis Cochabamba et nous le lac Titicaca...
Une porte dans le temple de Chinkana, ile du soleil
Après une magnifique ballade pour traverser l'ile du Soleil d'Est en Ouest et une derniére nuit avec lever de soleil génial depuis notre chambre, nous quitames ce petit paradis sur un bateau en compagnie de tout un orchestre bolivien (après nous être fait emmener jusqu'au port en barque á fond les ballons -il ne pouvait plus respirer á la fin-par un pecheur car on s'était, comme des nazes, trompé de versant de montagne pour rejoindre la côte et donc trompé d'embarquadère). Puis on saute dans le premier bus pour quitter Copacabana ville insuportable (Gringoland 2 le retour) au bord du lac Titicaca et passer avec une certaine émotion la frontière pour le Pérou...Au revoir Bolivie, merci pour tout et bon courage.
Dernier lever de soleil de Bolivie
Copacabana, gringoland (ou pedaloland)
AREQUIPA, 1ere PARTIE
Direction Arequipa, la ville où nous devions retrouver plus tard 2 nouvelles recrues pour 3 semaines : les parents d'Elisa, Danielle et Jean-Lou. Arequipa, la seconde ville du pays (800 000 hab) est une ville coloniale magnifique au pied d'un tres beau volcan, le Misti, qui culmine a 5822m (trop petit, on ne prend que les 6000m maintenant).
Le lendemain petite ballade d'une heure (quand même) pour longer le canyon très impressionant et chercher LE condor. Bien nous en a pris, puisqu'on a été survolé par plusieurs de ces énormes trucs á plume dont 1 á moins de 10 metres (si si, pas la peine de multiplier par 3 cette fois, j'exagere pas).
El condor paso
Grand moment, impressionnant le bruit des battements d'ailes dans le vent qui caressent la montagne et les champs couverts de blé illuminés par les rayons du soleil tel un rideau couleur or sur l'horizon....
Puis retour à Arequipa pour retrouver les parents Richard le lendemain matin: on est là à 8h00 pour 8h30 nikel au taquet. A 9h00 toujours pas d'arrivée...9h15... Raaaaaaaaaaaah, il y a 3 terminaux à Arequipa! 15 minutes plus tard retrouvailles à l'hôtel où ils étaient allés tous seuls comme des grands (ils sont trop forts les parents Richard) ...On a 2 superbes chambres pas chères du tout (7 euros pour 2) qui donnent sur des toits terasses en face du majestueux couvent Santa Catalina, y a pire.
un ptit dèj' organisation
Dans le magnifique monastère de Santa Catalina
DIRECTION LE NOMBRIL DU MONDE : VOYAGE D'ENFER ET FETE DU SOLEIL
Et puis c'est pas tout ca, mais on est quand mème venu au Pèrou un peu pour les cités Incas qui nous attendent, donc direction Cusco, le nombril du monde (celui des Incas bien sùr , car sinon, ça reste Pougne Hérisson, nous sommes d'accord). Il y a des gréves et la route est bloquée depuis 2 semaines (pour info beaucoup de gréves en ce moment au Perou). A cet endroit, les gens protestent car le gouvernement veut privatiser l'eau au profit d'entreprises chiliennes, autant dire que les paysans péruviens ne sont pas vraiment pour, ce qui est bien légitime d'ailleurs. Qu'à cela ne tienne, il parrait qu'une compagnie de bus propose un trajet alternatif. Il est bloqué aussi? Elle en propose un 3ème. Nouvelle belle erreur. Le pire trajet du voyage: 20 heures de bus de 20h00 à 16h00, uniquement sur une piste vraiment défoncée en montagne avec des cols à plus de 4800m de nuit (il faisait bon dans le bus...). 20h á sauter sur notre siège sur une route improbable (le conducteur ne connaissait pas le chemin et suivait d'autres véhicules), avec pauses pour mettre de l'eau et pisser sur les freins etc... Résultat, les deux seniors du crew bien malades dans le bus, mais en plus une grosse bronchite á l'arrivée pour Danielle = 5 jours alitée á Cusco ! Excellent le trajet alternatif...
Les 3 membres restant du groupe ne se sont pas laissés aller et assistâtes à la "fameuse" fête du soleil à Sacqsahuaman, la forteresse au dessus de Cusco. C'est une fète en l'honneur d'Inti, le dieu soleil, célébrée chaque année depuis beaucoup beaucoup de temps nous dit on. Finalement, ce ne fut pas un truc de fou, d'autant plus que maintenant il n'y a même plus de sacrifice de lama (on plaisante là hein, on est contents pour les lamas), c'est un grand spectacle folklore et déguisements, etc. Mais on est est bien contents de l'avoir vu beaucoup plus pour l'ambiance familiale et trés chaleureuse autour de nous dans la foule, où on nous a proposé nos premiers Cuy grillés (prononcer "couilles" svp, et c'est du cochon d'inde).
La fête du soleil à Cusco
Lorsque les "Incas" arrivent depuis le haut du site on s'y croit bien quand meme. En tout cas apparement trés populaire au Pérou.
CHOQUEQUIRAO, DEBUT DES CITES D'OR
Pendant la convalescence de Danielle, nous abandonnons froidement les aînés du groupe et partons tous 2 faire une rando á laquelle on tenait beaucoup : Choquequirao, une autre cité inca moins fréquentée que nos amigos Machu et Pichu. Le principe de cette rando est simple : 4 jours, la traversée d'un canyon aller-retour, donc tu descends 1500m, tu montes 1500m, tu redescends 1500m et tu remontes 1500m. En descendant du bus on rencontre 2 néo-zélandais et on décide (une des décisions les plus clairvoyantes du voyage) de prendre 2 mules et de se faire accompagner par un muletier pour nous 4 et donc de partager ces 4 jours ensemble. Campement et marche trés sympas avec eux, une chouette rencontre, qui permet de pratiquer un peu l'anglais...
D'ailleurs on espére qu'ils nous ont trouvé sympas car on attend qu'ils nous envoient des photos pour qu'on ait au moins un petit souvenir: nous avons été pris par une malencontreuse malédiction inca au niveau de l'appareil photo qui a effacé de la mémoire 3 semaines de photos: Choquequirao, Cusco, le Machu et tout le reste, on est parti en Amérique latine et on n'a aucune photo des sites incas. EXCELLENT les boulets! Si quelqu'un pouvait nous rassurer et nous dire que méme aprés suppression, on peut récupérer les photos d'une carte d'appareil photo, ce serait sympa merci bonsoir.
En attente d'une photo de nos compères de New Zealand
Choquequirao est un site immense à 3000m, avec les terrasses agricoles, le quartier religieux, le temple du soleil, etc...accessible uniquement à pied (pour le moment). C'est soit disant le "2ème Machu Pichu" découvert et déblayé pour le moment qu'à 30% et destiné à terme, à désengorger la surfréquentation du Machu. Très émouvant, avec la chair de poules et tout, lorsqu'on apercoit après 2 jours de marche les gigantesques terrasses qui se dégagent de la dense végétation sur les pentes trés raides d'un versant boisé. Et puis, vu qu'on ne voit que quelques parties du site on peut tout imaginer "surement des terrasses là aussi" "tu crois que les maisons s'étendent jusque la", enfin on s'y croyait quoi, "bon sang mais si ca continue jusque là c'est plus grand encore que le Machu Pichu, c'est clair", "putain j'ai mal aux pieds", "t'as la creme solaire" ? Retour á Cusco en super forme quoique dévorés par le dieu moustique...ca promet la jungle...on avait une super photo des jambes de Zaza avec les 250 piquúres, mais tant pis, elle a été supprimée par la malédiction inca.
En attente d'une autre photo nos compères de New Zealand
Ensuite, et bien cela a été pour nous la folie des Incas à Cusco et autour, on ne va pas tout décrire (quoique vous devez commencer à être habitués aux textes fleuve, mais vachement bien écrits quand meme) ... des sites enchanteurs, si on reussit à fermer les yeux trés fort pour tenter de faire, par endroits, abstraction de nos collègues touristes... D'ailleurs Cusco, il faut dire qu´on a été plutôt agréablement surpris puisqu'on s´attendait à un tourisme de masse démesuré (Gringoland 3, le retour du retour). Certes il existe mais dans la ville ca a été sans problème (beaucoup moins de touristes cette année apparement alors malheureusement merci la crise et merci la grippe...).
Par contre pour les visites de sites c'est l'arnaque totale, obligés d'acheter un "pack touristique de 16 sites" ou de 4 mais valables 2 jours uniquement, pour ceux qui aiment les visites en footing. Pas possible de ne payer que pour un site ou 2, hallucinant...et très, très, très énervant. Le dieu Capital ne fait pas de cadeau. On ne peut pas s'empêcher de se dire qu'on est peut-étre nés 20 ans trop tard. Où est donc passée la magie de la découverte ? (on revendique cette naïveté en fait). Il est clair qu'aujourd'hui les sites extraordinaires sont connus de tous, surfrèquentés et ont donné naissance au tourisme de masse. Tu es quasiment obligé dans ces endroits, de te fondre dans la masse, de découvrir avec la masse, de prendre ta photo lá oú tout le monde la prend etc, enfin vous connaissez tous ... Cependant, il reste encore, on s'en apercoit avec grand plaisir, beaucoup de lieux à l'abri de tout ca, il suffit juste d'aller là ou c'est compliqué ou long pour s'y rendre, mais tout ce qu'on espére, c'est qu'il reste encore pour nos enfants quelques endroits ou le tourisme n'aura pas tout uniformisé et dénaturé. On ne souhaite que du courage au voyageurs sans le sou de l'an 2030! Et puis c'est súr qu'on avait qu'á pas aller á Cusco!
Pendant les deux semaines à Cusco, on a pu voir pour notre plus grand plaisir moultes exemples d'un système hydraulique très performant, de terrasses agricoles hallucinantes par leur taille et la pente sur lesquelles elles s'inscrivent, des temples d'observation astronomique très précis permettant d'observer les solstices ou les constellations, des cités construites à flanc de montagne, de canyons ou sur des pitons rocheux (y a qu'à venir apres tout pour vraiment se rendre compte, ou, á defaut, relire Tintin et le temple du soleil), des milliers de puits d'extraction de sel (plus de 7000 puits à Maras, le long de la vallée sacrée, remplis par une source d'eau salée qui provient d'une montagne on ne sait comment).
Terrasses agricoles de Moray
ET PUIS EVIDEMMENT...LE MACHU PICHU : 45 ANS DE MARIAGE SUR LE SITE, PAS BEAU ?
Le trajet et la visite pour Machu Pichu sont un peu de l'ordre du marathon, il faut le dire, mais on a survecu et on a meme été enchantés...On en doutait presque, vu l'usine à fric autour...De deux choses l'une, soit tu veux la jouer économe, auquel cas tu y vas en marchant pendant une semaine au moins (les randos plus courtes se moneyent très cher et c'est quasi impossible en cette saison de passer aux travers des mailles des filets) soit comme nous tu te lèves très tòt, prends un taxi, puis un bus pendant 6 heures, puis un taxi collectif pendant 1 heure et demie, puis tu marches le long de rails pendant 2h et demie jusqu'à la nuit tombante, ou tombée si tu as moins de chances...jusqu'à Aguas Calientes, la ville au pied du Machu, entre Lourdes et le Mont St Michel, pour situer l'ambiance.... Si tu es un peu moins en forme, pas le choix: TU RAQUES! Le train pour Aguas Calientes coùte la modique somme de 70 euros environ Aller-Retour (les wagons ne sont bien sùr pas mélangés avec les péruviens, qui eux payent 4 euros l'Aller-Retour). Une fois sur place, vite trouver un hotel à un prix abordable, pas évident, et aussi un resto qui ne te rend pas malade, pas évident non plus. Et oui, comme la plupart des gens ne restent qu'une nuit dans cette ville de rêve, les restorateurs se fichent pas mal de la qualité de ce qu'ils servent, ce qui fait qu'on a eu beaucoup d'échos de gens malades pour leur visite du site: BON ESPRIT. Quant à nous, on est allés manger dans un parfait resto végétarien, peut-etre notre meilleur du Pérou!
Le lendemain, pour ne pas payer les 10 euros AR de bus jusqu'au site (15 min), et pour éviter les files de queue, tu te lèves à 3h45 et commence à marcher vers 4h10 maxi pour être en haut avant l'ouverture du site. Pourquoi ? car si tu veux monter au magnifique pic au dessus du site (sur toutes les photos du Machus Pichu, sauf les notres haha), il y a un quota de 400 personnes par jour. Pour info, à l'epoque où on y était, il y avait 1500 personnes/jour sur le site, contre 3500 en haute saison sans crise ni grippe A. Tout ca fait qu'on était finalement assez stressés avant meme d'y aller à ce Machu...Et puis en arrivant sur le site dans le brouillard le matin, puis en regardant la cité apparaitre sous les nuages, vue depuis le haut du pic en question, le Hayna Pichu et en flanant quasiment la journée entiere à l'intérieur, on s'est dit qu'on aurait été fin betes de ne pas venir... Et on peut aussi noter que ce jour là était aussi un peu spécial, puisque 45 ans plus tôt se marriaient Danielle et Jean-Lou, qui ont donc fété leurs NOCES DE VERMEIL au Machu, que bueno!
LES INCAS, OK, MAIS LE RESTE ?
Par contre il faut quand méme avouer qu'on est trés impressionés par la richesse archéologique et historique du Pérou, les incas ne sont qu'une partie des moultes cultures et civilisations (Paracas, Nasca, Wari, Moche, Chimu etc.) qui se sont succédées de la cote á l'amazonie en passant par les hauts plateaux, ce depuis 4 á 5000 ans avant JC.
A plus, et surtout, Suerte Chicos!
Super les aventures de"Zaza et Nicolas et le temple du soleil"!!!que de rêves réalisés...
RépondreSupprimerVotre diaporama est très intéressant...c'est étrange de vous voir, si loin, dans des lieux que je connais...
plein de bisous! prenez soin de vous!
Bon, attention à vos critiques, on ne voudrait pas a avoir a prevenir RSF ;-)
RépondreSupprimerJ'espere que si vous avez perdu vos photos, vous avez en tout cas toujours votre carte de presse en poche
Génial cette visite de neverland ; et tous ces dieux ...
Aller, bonne route, je vous laisse, je vais sacrifier un disque de serge Lama pour ne pas rompre avec les traditions
bises, pier
PS : difficile de corriger ses commentaires !
Salut les jeunes, merci pour ce fabuleux récit qui fera office de lecture du soir pour moi aujourd'hui...! J'attends avec impatience la suite du récit dans la jungle...whahouh! Et bon courage avec les moustiques!
RépondreSupprimerHola!
RépondreSupprimertoujours aussi passionnant vos récits!!!
merci de ne pas avoir oublié de citer Pougne hérisson comme le nombril du monde...
par contre j'attend avec impatience votre version sur l'origine du nom du plus grand lac d'amérique du sud...
Faites attention aux milles pattes de la forêt amazonienne...
bisous
merci
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