un des milliards de dodge du pays
Toujours les Andes...
Dans les rues de la très chouette ville coloniale de Popayan, dont les murs blancs, les boiseries et les balcons en fer forgés nous ont rappelé Arequipa, sud du pérou. Ahhhh...Arequipa !
La plus vieille rue de San Agustin
Mario et Yanet ont énormément voyagé (un enfant né au Mexique, un aux Etats-Unis, un autre au Chili) puis vivent maintenant dans leur pays ou est née leur dernière fille. Mario c'est un peu un cow-boy, un peu rustre, bien grande bouche, mais tout simplement un hôte qu'on ne peut pas oublier, ni les conversations politiques enflammées, très bon. En fait chez nous, ce serait un corse (personne n'est corse ici de toutes façons?).
San Agustin, c'est aussi un des sites archéologiques les plus intéressants de Colombie, raison de notre venue, patrimoine de l'humanité, dont les vestiges les plus vieux remontent quand même à 3000 avant Djiseusse Chryste.
Visite de plusieurs sites à cheval avec une guide vraiment intéressante, allez, le lendemain je (Elisa) ne pouvais quasiment plus marcher en raison du mal au dos mais on s'est régalé quand même.
On ne pensait pas un jour faire du galop aussi rapide et sans tomber au milieu de plantations de café sur des chemins boueux avec des pentes comme ça, mais bon, on s'étonne chaque jour, c'est important.
CALI: GROSSES CHALEURS ET SPECIALITES CULINAIRES
Retour à Popayan où on passe une bonne nuit réparatrice puis direction le nord pour nous rendre à Cali, chez les parents d'Anamaria.
La Merced, Cali
Après un almuerzo de boudin aux herbes, bananes cuites et yucas (sorte de patates) servis sur sa feuille de bananier dans la chaleur torride du marché (mais tant pis c'est trop bien de manger dans les marchés) on passe le dimanche après-midi, accueuillis comme des rois entre les canapés du salon et la table de la salle à manger autour d'un....café petits-pains-chauds-que-tu-sais-que-tu-manges-trop-mais-que-c'est-toujours-bon-de-goûter.
Outre la rencontre vraiment chouette et l'accueil royal de la famille d'Anamaria, de ses tantes, de son oncle, des cousines, Cali a été une véritable étape découverte culinaire. Jus de mûre, jus de lulo, jus de guanabana, galettes de mais fourrées au fromage, sancocho de poisson (sorte de soupe), beignets de bananes fourrés au fromage, poisson délicieux avec son riz-coco de tuerie...du bon, du très bon quoi...Entonces muchisimas gracias Amanda y Luis.
LE CAFE VU D'ICI
Bon, c'est la fin du voyage, on se lâche et on crâne un peu avec les photos !
Il est bon ton café gringo !
On ne pouvait décemment pas venir en Colombie sans passer dans le coeur de la zone productrice de café, donc sur les conseils de plusieurs voyageurs on choisit de s'arrêter à Salento, petit village "touristique mais magnifique" (un autre!), perché à 2000m dans la cordilière centrale (les Andes se divisent en 3 cordillières en Colombie).
Dans les rues de Salento, zone du café en Colombie
L'ambiance, comme à San Agustin, c'est poncho, bottes, machettes, chapeaux en cuir, avec des billards et des parties de cartes dignent des meilleurs westerns dans des bars en bois peint, de la salsa ou du vallenato (musique qui sonne mexicain pour nous, oreilles impures, mais qui vient de la côte nord caraibe). Il y a aussi les champs de bananes, de café, les chevaux partout et pas mal de jeep, des palmiers jusqu'à 60m de haut, des vieilles maisons fleuries aux murs blanchis à la chaux et aux volets colorés.Petite ballade matinale dans la vallée de Cocora avec ses palmiers d'une hauteur hallucinante. On se fait inviter sur le chemin par un groupe de campeurs bien fatigués de la soirée de la veille pour un bon café chaud et une aguapanela (eau chaude avec du sucre de canne, pur délice): que bueno no mas!
Les ceras (Palmiers): arbre national de la Colombie, peut atteindre
60 m de haut
Rencontre sympathique pendant la rando: un tatou (dasypodidé).
Le lendemain, direction l'hacienda Guayabal à un peu plus d'une heure de moultes bus plus au nord pour aller se faire expliquer la fabrication du café. Une des visites les plus intéressantes qu'on ait fait jusqu'à maintenant. Balade dans la plantation avec des explications passionantes sur tout le processus depuis le semis des graines dans le sable, la sélection des petits plans, la taille de l'arbre (un arbre ici donne 5kg de graines de café par an qui au final sont tranformés en seulement 600 gr. de poudre pour la tasse du consommateur, ça donne une idée du nombre gigantesque de plans de café qu'il faut pour satisfaire la demande: perso, nous ça nous fait 2 semaines environ, 600gr). On apprend aussi comment se fait la récolte (ici tout à la main) et les nombreuses étapes de préparation, de sélection jusqu'au conditionnement pour la vente en grain...pour l'étranger bien súr. Et oui, encore une fois, dans la série "les joies de la mondialisation" dans les pays pauvres, on a vu ce qui part à l'étranger c'est à dire des grains très très haut de gamme (on ne détaille pas ici toutes les étapes de sélection mais on peut vous assurer que le café qu'on achète provenant de Colombie, c'est du bon...). Tout est envoyé vers les lieux de consommation en gros sacs de café en grains (en grain et non moulu, pour garder l'aròme), puis torréfié chez nous (torréfié=tosté: le café est noir parce que les grains sont tostés à plus de 100 degrés, si tu toastes pas, c'est pas du café). D'ailleurs vu la tête de la guide quand on lui a dit qu'on achetait le café moulu (hérésie, malheur pendant 6 ou 7 générations à peu près). On va s'y mettre, se trouver un moulin et moudre son café à plus de saveur que d'acheter du tout moulu, petit scarabée (et même s'il faut se lever 5 minutes plus tôt).
Après la récolte des graims murs, ceux-ci sont versés dans ce grand entonnoir et tombent dans une machine qui enlève la coquille extérieure puis la pulpe
Séchage des grains à 60º
La qualité de ce qui part à l'exportation est sans aucun rapport avec ce qui est destiné à la conso locale, c'est à dire un mélange des graines mauvaises, celles bouffées par les oiseaux et par les parasites -insectes et autres- (avec les parasites), les graines ayant mal poussé et enfin sans séparer les deux enveloppes extérieures, coquille et peau, allez zou on mélange le tout et ça ira bien. On se demande comment on a pu trouver le café bon ici, et pourtant, si, rien à voir avec le nescafé qui nous saoûle depuis des mois. Caroline, la guide nous explique que le relatif bon goût vient du fait que à la base, il s'agit d'un super café, donc même les résidus sont bons...mouais si tu le dis... Le café en question c'est de l'arabica. Les semences ont été modifiées suite à des ravages vers 1990 dus à un champignon responsable d'une hécatombe nacionale. Les nouveaux plans sont plus petits que le vrai arabica mais résistent au champi. Une autre facette terrible est évidemment les salaires médiocres des travailleurs, en bout de chaines. Le prix du café dépend du cours du dollar et avec lui donc le salaire de ceux qui récoltent et les revenus des propriétaires des plantations, premiers maillons de la chaine. Ceux qui s'en mettent plein, c'est les entreprises étrangères qui achètent les grains de café et les torréfient à l'étranger pour vendre ensuite le tout à prix d'or. Désespérant comme d'habitude. Choisir de ne plus consommer de café est évidement une mauvaise solution puisque ça entrainerait une catastrophe sociale ici, par contre privilégier les circuits équitables, assez développés en Equateur par exemple (on ne parle pas de Max Havelaar équitable mes fesses), semble intéressant, avec la difficulté induite de trouver chez nous des circuits fiables. On verra si on est si fort pour appliquer ce qu'on pense aujourd'hui. Enfin, à Toulouse, on y arrivait bien. Un dernier détail intéressant: ici tout est récolté à la main, c'est à dire que seuls les grains murs sont récoltés, contrairement aux récoltes industrielles (au brésil nous a-t-elle dit) ou aucune sélection n'est faite: mème les grains verts pas murs sont utilisés, réduisant un peu la qualité finale, forcément. Bref, bon courage pour choisir le prochain paquet!
On est arrivés hier matin par le bus de nuit à Bogota, qu'on découvre doucement. Autre ambiance et autre accent. Pour l'instant, on est impressionés par la beauté du vieux quartier, la Candelaria. Hier soir craquage...deuxièmes sushis du voyage. Là, on devrait retrouver Joe un ami irlandais rencontré à Salento pour boire un coup ensemble.
Suerte chicos et pour demain....ALLEZ LE STADE!!
Whouah, ça fait envie....tiens, eh bien c'est l'heure du café ici...je vais m'en faire un petit, même si il est déjà moulu et vient de je-ne-sais-où, ce sera toujours un peu de caféine pour bien commencer ma première journée de la semaine...(pff, je rêve d'un vrai bon dimanche qui soit un dimanche et non plus un samedi...) !
RépondreSupprimerBisous à vous!! Profitez bien de la Colombie et à très bientôt!!
Merci pour le café !!!!
RépondreSupprimeret pour tout le reste...
bonne virée colombienne...
bise et à très vite
Merci à Luis et Amanda pour leur hospitalité!
RépondreSupprimerVotre diaporama est magnifique!la Colombie a l'air séduisante...
J'ai beaucoup aimé les façades colorées de Salento et les plantations de café qui me rappellent celles que j'ai connu au Cameroun...
Prenez bien soin l'un de l'autre!
Je vous embrasse tendrement
on est subjugué par la beauté de la Colombie.Vous avez su nous faire partager ces architectures et maisons colorées très espagnoles et en même temps personnalisées à la colombienne.J'aurais bien aimé quand les parents de Anamaria sont venus en france,les voir et recevoir .Ce n'est que partie remise et nous les REMERCIONS BEAUCOUP.Papa JeanLou a dit que les galops de cheval c'était vraiment pas nécessaire et même à ne plus faire(je ne fais que répéter)autrement les photos sont superbes et restituent bien votre voyage.En effet le café est mieux juste moulu mais zut c'est trop long;par contre on trouve pas trop difficilement du café à la fois bio et EQUITABLE et pas max havelard,dans des magasins.Cherchez vous trouverez.Si Catherine se serait cru au sénégal ,nous on avait l'impression d'être à Cuba(cheval habitations couleurs et paysage caféiers...pas trop de fatigue pour vos dernières semaines svp les jeunes et on vous embrasse très très affectueusement Maman et Papa
RépondreSupprimerPas le Sénégal, Danièle...le Cameroun!!!
RépondreSupprimerje veux repartir!!!! snif snif.
RépondreSupprimerOn pense bien à vous du fond de notre vieille pharmacie et autres salles de classe décrépites.
Profitez profitez et profitez.
Des bisous
Baptisetelsa los gringos en mal de viaje
Bravo l'OL pour sa victoire à Anfield !!!!
RépondreSupprimerEt salut aux grenoblois. Ok, on profite pour 4.
Elise, Isa, à bientôt maintenant...
Bravo l'OL faut le dire vite, car le match contre sochaux c'était pas ça, on a bravé le vent, la pluie et le froid... pour s'ennuyer! Ms bon effectivement ils ont bien réagis
RépondreSupprimerencore 12 jours PROFITEZ PROFITEZ quand on pense que vous avez parcouru l'amérique du sud du sud au nord en entier on est époustouflé de vos performances de la qualité du voyage Veinards de Carthagénois comment est cette ville mythique?Prenez plein de photos.des baisers affectueux des 2 parents Richard
RépondreSupprimerou êtes vous là maintenant??
ouha vraiment classe se voyage...des souvenirs à jamais gravés dans vos mémoires, à faire partager biensur, hein!? vous viendrez en bretagne faire du cheval, boire un "bon" café sous les palmiers de 60m (ah non ya pas ca ici...) pour nous raconter. profitez bien bises (redonnaises) à bientôt Gui & Ali
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