Dernier jour en Equateur pour nous. Demain une nouvelle frontière et pas n'importe laquelle, on est excités comme des puces, soyons francs. Un poil d'appréhension aussi car les relations entre l'Equateur et la Colombie sont tendues, mais bon, on s'est renseigné et ça devrait passer sans soucis.
Après maintenant près de 4 semaines passées dans ce petit pays qu'est l'Equateur, on commence un peu à comprendre certaines choses sur le pays, son fonctionnement, sa politique, ses habitants. En tous cas on est constamment surpris et sous le charme de ce pays 2 fois plus petit que la France mais doté d'une grande diversité de paysages et de cultures. Etonnés aussi par la modernité des villes. Pour ce qui est des campagnes, c'est une autre histoire. On le voit depuis le début du voyage, il y a une énorme différence de modernisation entre les villes et les campagnes, un contraste vraiment important, deux mondes. On s'est sentis par moment en Equateur et au Pérou dans des ambiances similaires à la Bolivie, par l'isolement extême de certaines communautés. Ici on a donc roulé sur des routes asphaltées impeccables par endroits, en terre et complètement défoncées ailleurs. Dans les villes importantes qu'on a visité (Loja et Cuenca au sud, Quito et Latacunga au centre, Otavalo et Ibarra au nord) l'ambiance "d'à peu près fini" contraste vraiment avec ce qu'on avait pu voir au Pérou ou en Bolivie: trottoirs, plantations, passages pour handicapés etc...
QUITO
La Capitale mais deuxième ville du pays avec 1,5 millions d'habitants, 2ème Capitale la plus haute du monde après la Paz (question à 100 points, la 3ème ?). La ville est vraiment agréable et nous plait bien (il nous semble bien qu'on pourrait y vivre par exemple). Une Capitale divisée en 2: Quito moderne et Quito colonial, 2 quartiers déconnectés l'un de l'autre et qui fonctionnent de manière autonome l'un par rapport à l'autre (bon, avouons le, il y a quand mème un trolleybus qui relie les deux). C'est très simple, un quartier pour faire ses achats la journée et un quartier pour sortir le soir. Le premier soir on cherche un endroit pour manger un bout dans le Quito ancien, résultat pas un chat et surtout pas un sandwich.
Quito moderne le soir: photo floue et moche, mais c'est pour donner une idée de l'ambiance !
Le lendemain Quito moderne, hallucinant, des bars à perte de vue, des restos branchouille, ambiances DJ sur les places publiques et musique à fond ! Notre hôtel
l'Auberge Inn très convivial est situé entre les 2 quartiers de Quito. On retrouve l'ambiance de l'hôtel à Huaraz au Pérou (mais sans la terasse) qu'on a tant aimé.
La plaza Santo Domingo, Quito colonial
En arpentant les rues on monte à un beau point de vue dans un parc saluer la vierge (jamais très loin, fort heureusement pour notre salut) et voir cette ville s'étendre sur les versants des montagnes. Très belle vue également sur le Cotopaxi, le grand volcan. On nous met en garde une fois en bas en nous disant houla faut pas rester là muy peligroso (très dangereux) euh, cette fois je crois que c'était vrai mais heureusement RAS !
Quito n'est pas le site de la Paz entre 3600m et 4100m sur les pentes d'un canyon mais le site est quand même impressionnant. Une Capitale dans la montagne avec un super système de transport. Pas de métro, pas de tramway mais 3 lignes de trolleybus qui fonctionnent très bien (même si les conducteurs se croient dans une course de Formule 1, des frâlés) !
Le Quito colonial ressemble complètement à une ville d'Espagne, en moins animé le soir (en fait, il n'y a pas d'animation du tout après 21h, c'est bizarre). On flâne avec plaisir dans cette ambiance détendue et deux soirs on profite d'un festival de jazz gratos en plein air sur la place du théatre (petite pensée pour Max)...ouh que ça fait du bien d'entendre autre chose que la cumbia ou les fanfares de temps en temps...
UN POINT POLITICO-POLITIQUEPendant le festival à la terrasse d'un café petite discution avec une française, Laeticia, mariée à un équatorien qui vit à Quito et bosse dans une association humanitaire. Son mari est conseiller auprès de Rafael Correa, Mr le Président. Vraiment intéressant pour nous d'avoir un nouveau point de vue. On avait, avant de venir l'image d'un Président situé politiquement à droite ou centre-droite (
ah les à prioris) en fait il est clairement à gauche sans doute entre un Chavez au Vénezuela et un Lula au Brésil. En tout cas le jeune (46 ans, économiste) Rafaaaaaa' (beaucoup craquent pour son beau sourire) parle de révolution citoyenne (plus d'infos dans le blog d'un journaliste qu'on a trouvé vraiment intéressant et dont on a mit le lien à droite de notre modeste blog). Selon Laeticia en tout cas malgré un populisme indéniable, bilan plutôt positif pour Correa. Un début d'éducation gratuite, d'accès à la santé gratuit également, de gros efforts de modernisation en terme d'accès à l'eau, d'assainissement... Elu en 2006 avec près de 57% des voix sous le mouvement
Alianza Pais (alliance, et non "parti", qui réunit différents courants de gauche) il est opposé au traité de libre-échange (TLC) avec les États-Unis et soutient une plus grande participation de l’État en ce qui concerne l’exploitation du pétrole et la gestion des ressources pétrolières. En juin 2008, une nouvelle Constitution a été approuvée par l’Assemblée nationale constituante. Cette nouvelle Constitution, qui représente LE projet du début de mandat de Correa, est d’après lui le moyen d’enterrer le modèle néo-libéral appliqué par ses prédécesseurs. Cette Constitution renforce les pouvoirs présidentiels en particulier dans les domaines économiques et monétaires (secteur énergétique, télécommunication, mines, eau). Il inscrit dans la nouvelle Constitution le droit de vote à TOUTES les élections (même présidentielles) pour les étrangers résidants dans le pays depuis plus de 5 ans (hallucinant, mème au niveau mondial), et inscrit le Quechua et le Shuar (les Suars étaient appelés les Jivaros avant) au statut de langues officielles. Correa a par ailleurs annoncé la diminution par 2 de son salaire ainsi que la diminution des salaires des hauts fonctionnaires équatoriens. Il est également opposé à la dollarisation de la monnaie du pays (il y a quelques années pour faire face à une grave crise économique le pays a abandonné sa monnaie, le Sucre, pour le Dollar). En tous cas, exploit de Rafael Correa en avril de cette année : se faire réélire! (pendant 10 ans, 7 Présidents plutôt pas très nets se sont succèdés. Aucun n'a finit son mandat! Le sport national ici, c'est "Votar y botar" = "voter et jeter", ou virer; il y en a même un qui s'est fait élire 5 fois et virer 5 fois dans les 50 dernières années).
Ceci dit, évidemment soyons prudents dans le "bilan positif" : pas mal de manifestations en ce moment dans le pays, les profs et les étudiants depuis 9 jours maintenant et de nombreuses communautés dans l'Amazonie et la Sierra (on a vu hier des images de Zumbahua, où on était il y a quelques temps, Léo c'était très impressionnant: la place bondée de monde venu protester). Enormément de monde qui se réunit et manifeste partout, ici les gens ne semblent pas vraiment se laisser faire.
Par ailleurs (on arrête après) il y a quelques mois Correa était accusé d'avoir financé une partie de sa campagne avec des fonds provenants des Farcs, rien que ça. Encore une fois donc, il y a du bon et du mauvais dans tout. La politique en Amerique du sud est passionnante mais complexe, on s'y intéresse beaucoup mais malheureusement on n'a pas encore tout bien compris et on n'est toujours pas bilingues (oui, mais qu' est-ce qu'on fiche, on se le demande?)...on livre ici juste quelques trucs qu'on a trouvé interessants. Et on ne parlera pas de Chavez (se tenait le week-end dernier au Vénézuela la seconde rencontre des Présidents des pays d'Amérique du sud et d'Afrique, et on en a entendu des énormes hier à la télé de la bouche de Chavez) !
OTAVALO ET SES ENVIRONSLes marchésAprès Quito, direction le nord, toujours par la panaméricaine, pour Otavalo (2500m), ville de 44 000 habitants agréable, très réputée pour son marché. Les guides présentent souvent Otavalo comme le plus beau marché d'Amerique Latine. Le plus le plus...toujours le plus, on n'en sait rien et puis le plus beau marché du monde c'est pas le marché de la Croix-Rousse ? En tout cas le marché alimentaire est vraiment chouette et le marché artisanal fait un peu "business is business" mais...on va sûrement acheter un truc ou 2 au retour genre 35 kilos, quand on repassera par Otavalo (on est obligés de repartir en France depuis le sud de l'Equateur donc on repassera par là en redescendant à Guayaquil en bus) !
Les p'tits déj' au marché alimentaire d'Otavalo
Les indiens Otavalo nous ont impressioné par leur classe. Pantacourt blanc, poncho bleu marine, chapeau en feutre sur une natte impeccable pour les hommes (les petits aussi ont les cheveux longs). Chemise blanche brodée et robe bleu marine fendue, laissant voir une jupe blanche en dessous pour les femmes.
Pour tout le monde, c'est espadrilles (en plus ouvert) aux pieds. Le nombre de gens en habit traditionnel est impressionant. Pour la première fois on ressent vraiment la transition entre modernité et tradition, en voyant par exemple voir rouler dans des grosses bagnoles brillantes des gens en habit traditionnel (les Otavalos sont connus pour s'être très très bien adaptés à certains aspects de la vie d'aujourd'hui, en faisant notamment des marges énormes sur la vente de leur artisanat - bien sùr à Otavalo, on peut trouver des pulls en alpaga avec des portraits de Bob Marley).
Beaucoup de choses à faire dans les alentours d'Otavalo. D'abord ballade autour de la lagune Cuicocha où l'on rencontre un israëlien très sympa avec qui on passe la journée et la soirée.
La laguna Cuicocha
La forêt équatoriale et l'école d'Azabi
Et puis une magnifique rando de 2 jours (ahh ça faisait longtemps ça fait du bien, le pied est guéri) dans une ambiance de forêt équatoriale d'altitude (2700 à 1900m). On commence par louper un bus. Alors là, c'est le deuxième qu'on loupe en Equateur (et depuis le début du voyage); tellement habitués à partir en retard qu'on s'est fait avoir deux fois ici en arrivant à l'heure pile. Ils ont quand mème fait un "plan national de ponctualité" ici il y a quelques années, ça ne rigole plus.
Du coup, on arrive un peu tard au point de départ de la balade du premier jour (17h, plein brouillard de montagne, 1h30 de marche pour rejoindre Azabi, le village qu'on vise, la nuit qui tombe à 18h30, bref, que bueno no mas!). Advienne que pourra, mais on sait de toutes façons qu'on ne mourra pas de faim dans la campagne, il y aura forcément des gens. On espère pouvoir dormir dans l'école ou chez l'habitant. On part sans tente cette fois.
La lumière de fin de journée éclaire les versants des montagnes et offre des couleurs bien chouettes.On arrive à Azabi à la tombée du jour. L'école ne peut pas se louper, le village étant constitué d'une maison et de l'école (le reste des habitants est dispersé dans la vallée) . Nous sommes très gentillement accueillis par Margot, l'institutrice (petite pensée pour Margaux Herady). On installe notre lit euh...notre duvet nada mas par terre dans une classe et on partage la soirée et un repas avec Margot et Carlos, employé pour 2 mois pour des travaux de rénovation (il vient de finir le nouveau bâtiment, dans lequel on dormira, puis doit tranformer l'ancienne école en réfectoire et refaire le sol de la cours). Ce soir c'est nous qui cuisinons...
Autour d'un maté de coca (le dernier?)
La grosse blague de la soirée a été sans hésiter quand on leur a proposé de finir ensemble la coca qui nous restait (un ptit maté après le repas, rien de mieux) pour la digestion: persuadés qu'on voulait les droguer! Aucune consommation de coca en Equateur...du coup ça a donné un fou rire pendant 10 minutes, n'importe quoi, enfin ils ont quand même bien aimé!
Une nuit dans une des deux salles de classe
Le lendemain nous sommes joyeusement réveillés à...5h00 par la musique à fond de nos voisins qui attaquent le boulot à 6h30, que bueno no mas tambien!! De toutes façons on a fait une croix sur les grasses mat' et on ne se souvient plus du jour où on s'est réveillé après 7h depuis des mois, en raison d'une insonorisation inexistante dans la plupart des bàtiments d'Amérique du sud (au risque de nous mettre les lecteurs architectes de Bolivie, spécialistes du domaine, à dos).
Petit dèj tous les 4 puis on assiste à l'arrivée de 45 enfants de 5 à 12 ans (un élève a mème 16 ans cette année). Tout le monde en bottes malgré la très forte chaleur. Certains habitent à une heure de marche. Il y a aussi les petits frères de 3 ou 4 ans (8 ou 9 enfants par familles est un nombre très souvent atteint) qui accompagnent les autres et restent aussi dans la classe. La classe démarre par un moment d'un autre temps: regroupement dans la cour et exercice physique puis chant de l'hymne national. Ensuite on dit ou plutôt on hurle "bonjour maitresse" à 45 voix. Quand Margot nous présente et qu'on commence à parler un peu, après avoir dit "bonjour", le "bueno dìas" à 45 voix nous prend un peu aux trippes. On leur explique un peu ce qu'on fait là (d'ailleurs qu'est-ce qu'on fait là après tout? y a-t-il un intérêt à passer en coup de vent comme ça? la limite entre découverte et voyeurisme est ténue...on n'a pas de réponse), on leur parle de notre pays, de nos familles, de comment ça marche l'école chez nous. Devant nous des grands yeux équarquillés, quelques sourires, beaucoup de timidité.
Pour la classe en intérieur, les 7 niveaux sont divisés en deux groupes, le niveau sonore dans le nouveau bâtiment impressionant.
Dans la classe des petits Au bout d'une heure de maths pour les grands et de "je différencie le haut et le bas et les parties de mon corps" pour les petits, tout le monde court sur le terrain plus bas pour se défouler, l'occasion pour nous de proposer un bon vieux ballon prisonnier (tout le monde se souvient de s'être pris au moins une fois le ballon en pleine face, mais il est bien ce jeu quand même) suivi de l'incontournable foot auquel on ne peut pas couper (l'équipe d'Elisa, qui a fait des arrêts incroyables, gagne).
Echanges évidement très chouettes avec Margot et Carlos et moments bien sympas avec les petits quoique dans l'ensemble extrêmement timides, mais cela a été pour nous également bien triste d'entendre les difficultés (voir le désespoir) de la vie de Margot, qui nous a bien fait relativiser le fameux "bilan positif" de Correa, évoqué plus haut. Elle est originaire d'Otavalo, à 1h30 de bus puis autant de marche d'Azabi, a la quarantaine et 3 enfants dont les deux plus grandes font des études de médecine et d'école d'infirmière. Il y a 5 ans, on l'a obligé à venir enseigner dans cette communauté d'Azabi (si tu refuses, on te vire). Au début ils étaient 3 instits pour la cinquantaine d'enfants, puis 2 après un départ en retraite, puis une quand sa collègue a démissionné en raison de la distance. Elle ne voit sa famille que le we et parfois moins lors de la saison humide (c'est la fin de la saison sèche en ce moment) quand les routes sont coupées en raison des coulées de boues qui détruisent la route. Elle bataille donc à chaque rentrée pour qu'on lui envoie un assistant, car elle doit s'occuper toute seule des 45 enfants répartis sur 7 niveaux, doit faire le ménage dans l'école et gérer les petits soucis de la communauté. L'an dernier l'assistant n'est arrivé qu'en février...cette année elle n'a pas d'infos claires non plus. Cependant elle ne baisse pas les bras, car comme elle dit, depuis toute petite elle voulait faire institutrice, par contre on l'a senti un peu à bout. On vient de développer plusieurs photos qu'on s'apprête à leur envoyer avec un petit mot d'encouragement pour Margot, mais ceci nous parait bien peu...on a envie de rester 6 mois plutòt pour lui donner un coup de main et la décharger un peu.
Les 45 élèves de Margot dans l'école d'Azabí
Transport scolaire à Apuela un village à quelques heures de marche d'Azabi
UN TRAIN PAS COMME LES AUTRES
Super moment dans les environs d'Ibarra (100 000 habitants) ville agréable encore plus au nord, quasiment à la frontière avec la Colombie (en fait les villes sont plutòt agréables en Equateur so far). D'Ibarra on pensait filer direct en bus pour San Lorenzo, à 200 kms, à l'extrême Nord Ouest du pays, mais on apprend que l'autoferro, le train (en fait un bus monté sur rails) qui reliait historiquement ces 2 villes et détruit il y a quelques années par des pluies et coulées de boue lors d'un El Niño particulièrement ravageur, est ré-ouvert sur une petite partie du trajet (les premiers 50 kms). Vamos!
Ce train est connu pour la difficulté de réalisation de la voie de chemin de fer, très étroit, avec des tunnels à la pelles, des passages à flanc de montagne et des ponts très étroits et assez aériens... En tous cas on s'est régalé.
Du coup on dort un nuit de plus à Ibarra, ce qui donne l'ocassion à Nico de creuser son avance au Yam et de vivre en direct live une scène bien kitch...la finale d'un concours de chant. Ca vallait bien le détour !
SAN LORENZO : UN AUTRE PAYS DANS LE PAYS Trajet éprouvant pour arriver à San Lorenzo. De là nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de la Colombie, mais on décide de passer la frontière plus tard en revenant à Ibarra, pour entrer en Colombie par la panaméricaine, axe sùr. Entassés dans le bus à éviter les machette des gens qui reviennent des champs (le bus est bondé et le chauffeur conduit à fond et par à-coups, un vrai bonheur) et surtout à supporter une chaleur à crever. A la fin on était tous les 2 limite. Bref, arrivés à destination, on est tout de suite pris par une ambiance nouvelle. Sensation d'être dans un autre pays, une atmosphère qu'on ne connait pas. San Lorenzo, 15 000 habitants, est une ville littérallement défoncée, très pauvre, où il n'y pas un blanc, pas un gringo, que des blacks. Descendants des esclaves amenés en Amerique du sud ils ont peuplé cette partie de l'Equateur.
Dans une rue de San Lorenzo On sent les regards curieux se poser sur nous. Ce sera comme ça pendant 4 jours. On voit surtout rapidement une gentillesse incroyable et des gens qui nous sourient et nous parlent assez facilement. Bref, rien que du bonheur, même si on se sent tous petits au milieu de ces grands hyper baraqués! Bizarrement quand un truc nous énerve ou se passe moyen on râle un peu moins... On se trouve un très bon hôtel avec moustiquaire trouée, cloison épaisse comme du papier à rouler mais avec un ventilateur 3 vitesses et télé avec 10 000 chaines (hier soir Le pont de la rivière Kwaï -en ce moment on se fait pas mal de classiques du ciné, c'est rénial). Le premier soir petite balade sur la jetée. Les gens trainent, pêchent, reviennent des îles autour, on sent un rythme tranquille...
En face de la jetée, il y a aussi les maisons sur pilotis insalubres, l'autre quartier de San Lorenzo. Dur. Le soleil descend doucement et les couleurs sont magnifiques sur la mangrove au loin. La ville est située sur la côte dans un delta occupé par beaucoup d'ìles à la végétation très dense, bordées de palétuviers. On se sent vraiment au bout du monde ici.
Depuis la jetée de San Lorenzo
On voulait se balader dans les magroves plus au sud mais le seul moyen semble être via des "tours", trop chers et qui ne nous intéressent plus (pas vraiment d'office de tourisme ici !!). En discutant avec un gars qui tient une agence de transport, on peut en revanche prendre les bateaux qui servent de transport en commun ici pour se rendre sur une île à 5 km seulement de la Colombie, le long du Pacifique, pour pas cher (3 dollars aller). Là-bas un village de pêcheurs et apparement une superbe plage: idéal pour une bonne journée. Vamos! Départ 7h15 (de toutes façon impossible de dormir plus tard que 6h30 avec ce b..... ambiant. Ahhhhh. Ok on radote). Le chargement de la barque à moteur est du grand n'importe quoi: des sacs de fruits et légumes, des caisses de je ne sais pas trop quoi, des bassines entassées sur des glacières en polystyrène pleines de glaces, tous les passagers serrés comme des boliviens dans le bateau. C'est parti pour 1 heure de navigation avec une escale dans un village sur pilotis puis on arrive à Playa el Cauchal; 350 habitants. Après une petite discussion avec une dame, Consuelo, puis un pêcheur, on part se ballader sur la côte. Chouette moment avec une bonne baignade dans le Pacifique, personne sur la plage si ce n'est les habitants qui partent dans les plantations de bananes machette à la main.
On se promène sur la belle plage si ce n'est derrière nous à 25 mètres la laisse de mer qui nous rappelle que nous sommes bien dans l'ère du plastique et du n'importe quoi. No comment.
Le village d'El Cauchal, à quelques kilomètres de la Colombie, le long du Pacifique
Retour au village dont on fait le tour (1minute 34 secondes) pour rejoindre le comedor (la cantine du village) où on avait commandé un almuerzo. C'est une maison haute sur piloti composée d'une pièce avec 4 lits superposés, un petit coin bar à l'entrée derrière lequelle les plats mijotent, puis une table et 4 chaises. Délicieux poisson dans sa sauce Coco. On discute avec la cuisinière et quelques personnes qui déjeunent avec nous, du village et de son fonctionnement. Là aussi on se demande un peu se qu'on fait là. On apprécie énormement d'être ici mais la limite est encore très étroite entre découverte et voyeurisme...ok on radote encore. On rencontre à nouveau la femme qui nous a abordé à notre arrivée, Consuelo, qui nous invite à passer chez elle. Elle tient sa petite fille de 18 jours dans les bras qui vient d'arriver aujourd'hui par le bateau sur l'île, son 1er jour chez elle. Consuelo nous demande de lui écrire plusieurs prénoms étrangers, français de préférence, la petite n'en a pas encore. Elle nous demande de prendre une photo, puis d'autres, les enfants sont complètement sûr-excités.
Consuelo et ses petits enfants à El Cauchal
On vient de les faire développer et de les leur faire passer par le bateau de ce matin. Là aussi c'est un bien maigre cadeau mais sans doute mieux que rien. (Prochain voyage c'est sûr, on enmène un polaroïd, il doit bien en rester quelque part).
Le lendemain c'est flânerie (flânage? flânement?) dans San Lorenzo, on apprécie les jus de fruits, la nonchalence des habitants, le rythme qui coule à une autre vitesse, puis les discussions sur le trottoirs le soir à la "fraiche".
Aujourd'hui nous sommes de retour à Ibarra d'où l'on rédige cet article. C'est jour ferié ici et ce soir c'est fête, ça tout le monde nous le dit mais impossible de savoir quoi, ni où, on se doute du bide total d'ailleurs... On verra bien. Demain passage de frontière, cap sur la Colombie, que bueno !
Merci pour les derniers commentaires, on vous embrasse...suerte chicos.
Toujours un grand moment de bonheur d'avoir de vos nouvelles ...et de réver!
RépondreSupprimerN'oubliez pas de laisser régulièrement de vos nouvelles sur gmail comme promis! ah! la Colombie...
Je vous embrasse très tendrement
Prenez bien soin l'un de l'autre, et...suerte chicos!
Le voyage en équateur à l'air différent des autres pays, mais tt aussi intense. La rencontre avec Margot et les 45 élèves a du être très forte en émotion...
RépondreSupprimerFinalement quel prénom a choisi Consuela pour son bébé?
Continuez bien et surtout soyer prudent! De notre côté on vous attend, on se voit bientôt!!!
Grosses Bises
Bogota, capitale de la Colombie, à 2600 m d'altitude !
RépondreSupprimerEt en bonus, quatrième : Addis-Abeba, capitale de l'Ethiopie, à 2500 m d'altitude !!!!
Trop fort Benoît L!!! et Mexico alors quel rang???
RépondreSupprimerMexico 2250m. Le rang je sais pas. Peut-être y a t-il une autre Capitale entre Addis-Abeda et Mexico ?
RépondreSupprimerhola les frangins
RépondreSupprimerje viens de lire ce que vous avez fait en septembre. le passage en equador a du être plein de belles choses, l'école de Margo, le train-bus, El Cauchal, Consuelo...
je n'étais pas venu rêver sur votre blog depuis un bout de temps! j'ai hâte de vous revoir et de parler de ce voyage de fou que vous être en train de faire. même si je ne laisse pas beaucoup de commentaires, je pense beaucoup à vous.
Ici à Toulouse (et dans le désordre), l'Elektric Geïsha a bientôt fini son album, le Stade est 5e du Top14, Laeti a un gros bidou, le Château n'a plus que 2 poules, j'ai rentré au taqué de bois pour l'hiver, Fredo fait des travaux dans la future chambre de sa petite famille, j'ai vu le dernier Tarantino (encore un régal de clins d'oeil, de réalisation, de cinéma), bientôt Jazz sur son 31, j'ai une renault 19, et je vous embrasse fort!
besos y saludos fuertes del hermanito.
xam
Hola Chicos!
RépondreSupprimerQue bueno de vous lire, meme si ca fout un peu le cafard de ne plus etre la bas! Et vue la longueur des articles, je ne peux m'empecher de penser aux nombre d'heures passees a les rediger!
Ici tout va bien, retour a de la bonne analyse urbaine, nouveau projet, le dernier a l'ecole si tout va bien... Grosse nostalgie de l'Amerique Latine surtout!
Et la date du retour alors??? Pour bientot? Histoire de se faire une petite bise quoi...
Profitez bien, suerte, que les vaya bien, que dios les bendiga, que bueno no mas, enfin tout quoi...
La bise, et a bientot.
El Pilou (y la Emilie par procuration)
Comment le service de financement léméridien m'a accordé un prêt !!!
RépondreSupprimerBonjour à tous, je suis Lea Paige Matteo de Zurich Suisse et je souhaite utiliser ce médium pour exprimer ma gratitude au service de financement léméridien pour avoir rempli sa promesse en m'accordant un prêt, j'étais coincée dans une situation financière et j'avais besoin de refinancer et de payer mes factures ainsi que démarrer une entreprise. J'ai essayé de chercher des prêts auprès de diverses sociétés de prêt, tant privées que corporatives, mais je n'ai jamais réussi et la plupart des banques ont refusé ma demande de crédit. Mais comme Dieu le voudrait, j'ai été présenté par une amie nommée Lisa Rice au service de financement de Le_meridian et j'ai subi la procédure régulière d'obtention d'un prêt de la société, à ma plus grande surprise dans les 48 heures, tout comme mon amie Lisa, j'ai également obtenu un prêt de 216 000,00 $. Donc, je conseille à tous ceux qui souhaitent un prêt, "si vous devez contacter une entreprise pour obtenir un prêt en ligne avec un taux d'intérêt bas de 1,9% et de meilleurs plans / échéanciers de remboursement, veuillez contacter le service de financement Le_meridian. En outre, il Je ne sais pas ce que je fais, mais en raison de la joie en moi, je suis si heureux et je souhaite en savoir plus sur cette grande entreprise qui accorde vraiment des prêts, c'est ma prière que DIEU les bénisse davantage car ils mettre des sourires sur les visages des gens. Vous pouvez les contacter par e-mail sur {lfdsloans@lemeridianfds.com ou lfdsloans@outlook.com} ou par SMS via Whatsapp + 1-989 394 3740.