24 avr. 2009

¡ Que bueeeeeeno !

Hola jovenes!
D'abord merci merci merci pour les mess sur l'anniv de Nico, il a versé sa petite larme, et méme pour les autres commentaires. 30 ans ca fait quoi ? Ben, pour vous répondre Pier et Vincent, en fait, il dit qu'il est trés content, c'est tout! héhé.
Camille, pour les souterrains de Fontanes j'étais (Elisa) allée dans une entrée mais on était remontés tout de suite, donc rien vu (poules mouillées).
Alors qu'est-ce que vous devenez depuis la derniére fois ? Nous on va toujours aussi bien, of course... Plein plein de choses senties, lues, entendues, goutées, vues depuis la derniére fois. D'abord il y a eu le tour du volcan Antuco, qui nous a vraiment impressionné (abscence totale de végétation par endroit sur des kms á la ronde, traversée de champs de lave...).
Paysage lunaire hallucinant, campement au pied du volcan dans un site assez austère, avec en prime des seaux d'eau dès la fin de soirée, puis toute la nuit, puis toute la journée du lendemain (excellent quand il reste un col à passer dans le brouillard, une vallée á descendre, puis ensuite 26 kms á marcher sur une piste, oú le stop devait fonctionner á fond mais oú, bien entendu, aucune voiture n'est jamais passée ce jour lá).
Premiére bonne galére on l'avoue, mais sauvés par l'armée (hum, ca fait bizarre) qui nous a pris en stop et fait zapper les 20 derniers kms. Plus loin route coupée, riviére complétement en crue, voiture dans le torrent, enfin, bref, un paysage austére quoi.

C'est donc pas fáchés du tout que nous prímes un bus vers le nord, quittant ce climat froid et humide, aprés avoir séchés nos affaires intégralement trempées chez Isau, un retraité sympa.

Direction Valparaiso, ce port au nom mythique, oú nous avons été hébergés dans la petite ville tranquille de Limache, á 50 kms á l'Est, chez Richard et Poldy, un couple franco-chilien qu'on avait rencontré dans le bus en remontant d'Ushuaia un mois et demi plus tót! Super. Merci mille fois á eux s'ils lisent ces lignes, quelle classe pour nous de pouvoir visiter Valpo (pour les intimes) et revenir dans la tranquilité du jardin tous les soirs. Merci aussi pour les discussions sur Valparaiso et sur le Chili, et pour le dimanche comme à la maison, autour d'un bon asado qui n'en fini pas dans le jardin.
Emilie, qui a fait un chouette dessin sur le carnet de Nico
Au marché de Limache

Ahhh, Valparaiso, on a aimé, beaucoup méme. Premiére fois qu'une ville au Chili nous charme en fait. Les cerros (collines) et les ascenceurs à crémaillères du 19eme partout, les peintures sur les murs, les maisons en taule colorées, le vieux marché style Eiffel ou tu manges un poisson trop bon dans une gargotte au premier étage, les goélands, les cormorans et le pacifique, les petits théatres, les rues pentues comme on n'imaginait méme pas que ce fut possible. Ville magnifique et géniale pour le touriste, mais probablement un enfer à vivre, vu la précarité des maisons, la promiscuité hallucinante, les glissements de terrain oú tu te prends la maison du voisin du dessus quand il pleut. Beaucoup de gens dans la rue vendant des bricoles, et très souvent derrière les étalages sur le marché ou au restaurant, tu te fais servir par quelqu'un de 70 ans ou quasi. Beaucoup de gens nous semblent en très mauvaise santé, les visages sont souvent marqués. Paradoxe du Chili, pays soi-disant le plus fort économiquement d'Amérique du sud, mais un pays où la vie nous semble vraiment dure.


Un des funiculaires qui fonctionne encore (il y en avait beaucoup plus au début du XXème)

Ensuite, direction la capitale, pour rencontrer Javier et Pabla avec qui nous avons passé quelques jours. Eux sont 2 chercheurs en socio et en psychologie sociale.

Encore une très bonne rencontre (merci Daniela, il est vraiment sympa ton oncle de 35 ans!). Quelques balades dans les rues de la fourmiliére très polluée du Chili (un chilien sur deux y habite), une petite soirée retrouvailles avec Baptiste et Elsa (qu'on n´avait quand même pas vus depuis au moins 2 semaines!), puis hop, le groupe a de nouveau doublé pour quelques temps. On a été rejoints par Virginie from Toloose, en vacances au chili pour 1 mois et Antoine de San francisco, pour 2 semaines. De nouvelles parties de coinche en perspectives, héhé.

On sourit quand on trouve des VRAIS expressos

Méme pas loupé l'avion pour Rapa Nui, et pas du tout embétés á l'aéroport au sujet des billets qu'on a acheté en cochant "chili" pour pays de résidence (un spécial merci á Pierre-Louis et Emilie pour ce tuyau en or massif). Pour ta gouverne, jeune lecteur passionné, Rapa Nui signifie "la grande rame", comme il existe une "Rapa ti", prés de Tahiti = petite rame.

Une semaine de rêve, soyons honnêtes et n'ayons pas peur des mots. Dès qu'on arrive à Honga Roa, la seule ville de l'íle (4000 hab.), on se sent tellement loin ... beaucoup plus en Polynésie qu'au Chili. L'íle a été peuplée, non depuis le Pèrou, mais depuis la Polynésie, entre le Vème et le VIIIéme, puis complètement isolée du monde pendant 1000 ans, à part peut-étre des échanges avec l'Amérique Latine (ce qui serait hallucinant, on est á 3700 kms de l'am.lat, et 4200 kms de la Polynésie).

Sans rentrer trop dans le dètail ni vouloir répéter les guides ou les livres, juste quelques infos qui nous ont marquées : le fait que quand les premiers explorateurs sont arrivés ils ont trouvés une íle presque entierement déboisée (peut-étre pour le transport des Moais, depuis le site de construction jusqu'aux villages sur la cóte) et les Moais quasiment tous renversés, face contre terre, souvent cassés. Tous ceux qu'on voit debout aujourd'hui ont été redressés récemment. Dans la langue pascuane (toujours pas comprise, on attend toujours un Champollion) et selon la tradition orale (et selon ce qu'on a compris) les Moais étaient érigés en hommage aux anciens et pour protéger les vivants, donc face aux villages situés sur la cóte et dos á la mer. Le nombre et la taille des statues, comme d'hab, traduisait probablement la puissance du village. D'où probablement des conflits tribaux ayant entrainé la destruction des statues.

La visite de la carriére, où ont été laissés en plan plus de 300 moais (finis de la téte aux pieds, donc enterrés aujourd'hui) nous a tout émus. Deux hypothéses pour le transport sur des kms jusqu'aux villages: couchés sur des rondins ou debout, comme tu déplaces ton frigo quand tu as fait tomber ta cuillére derriére, ou ton couteau, ou ton portefeuille.

Bon anniv'!

Le cratére Rano Kao


Un des derniers guerriers de l'íle de Paques (voir le film Rapa Nui, production K. Costner)


A ce moment lá, nous étions un peu plus en vacances qu'en voyage...

Le soir au camping, pff.....


Si Vercingétorix avait voulu construire des Moais, l'Auvergne d'aujourd'hui ressemblerait peut-étre à cela.


Depuis le village Orongo, lieu du culte de l'homme-oiseau

Aprés le culte des Moais (fin XVII ème), celui de l'homme oiseau. Très simple: une fois par an, une compétition désignant celui va régner. Tu descends la falaise (environ 200m) puis tu nages 2 kms jusqu'á la petite íle (cf.photo) pour chercher un oeuf de sterne, puis tu reviens, et...c'est tout. Ce culte a disparu of course avec l'arrivée des missionaires (francais, il nous semble).

Quelques gros bémols à cet endroit paradisiaque, le mot n'est pas trop fort, la gestion des déchets qui n'est pas du tout prise en charge par le Chili. Vu la croissance du tourisme (et de la population) c'est même incompréhensible que l'eau soit encore potable étant donné que tout (mais TOUT) est enfoui dans une carrière derrière l'aéroport. L'extension du tourisme haut de gamme se voit notamment à travers la construction d'un grand hôtel. Les salariés qui travaillent sur le chantier viennent du Chili continental. En effet sur l'ile tout est plus cher et les salaires plus élevés donc c'est moins rentable pour le promoteur. Bon esprit, ça contribue à arranger les déjà délicates relations entre les habitants de l'ile et les chiliens. D'ailleurs, l'ile de Pâques est rattachée à la région de Valparaisó et les fonds de l'UNESCO sont "filtrés" sur le continent...


Sans transition, pour finir les vacances à 4, deux jours au pied du toit des Amériques, l'Aconcagua ("citadelle de pierre" en Quechua).

Il est là, il est beau, il est grand, il est redoutable, il fait 6962 m. Pas eu le temps de grimper...we'll be back...or no!


El puente del Inca, un pont naturel impressionant. C'est dans cette région qu'ils ont tourné 7 ans au Tibet !?!

Enième traversée de frontière. Suerte chicos !