28 juil. 2009

Sur la côte Pacifique du sud Pérou

Buenas tardes ! Ca va ? Eh, honnêtement cet article vous pouvez le lire il est court (si si)...

NAZCA : SES LIGNES, UN POINT C'EST TOUT

Aprés Cusco et les cités d'or, cap á l'Ouest vers la côte péruvienne. Un saut de puce de 15 heures de bus pour rejoindre Nazca, ville sans intérêt particulier si ce n'est bien súr les fameuses lignes. Bien avant les Incas d'autres civilisations ont peuplé le Perou. Les Nazcas par exemple, eux leurs trucs c'était pas tant les vieilles pierres mais plutót de dessiner des figures dans le sable en plein désert jusqu'á 150 m de long et ce visible bien sûr uniquement du ciel : pourquoi faire simple ? Les lignes de Nazca semblent étre encore un des plus grands mystères. Découvertes en 1926 puis laissées à l'abandon elles sont redecouvertes et étudiées par des tonnes de scientifiques et notamment par l'allemande Maria Reiche qui, armée d'un balai (certainement de très bonne qualité) et probablement d'un peu de patience nettoie tout le site et consacre sa vie à ce mystère. Les géoglyphes formeraient selon elle (il y a d'autres théories) un immense calendrier astronomique, dont les lignes pointent vers des étoiles remarquables ou des constellations. Les dessins, très nombreux, plus de 300 sur 2 sites (Nazca et Palpa) auraient été adressés au Dieux et auraient fait l'objet de cérémonies (culte de l'eau, demande de meilleures récoltes, de plus de pluies...). Par exemple, le colibri serait symbole de fertilité (et oui c'est comme ça). Mais que representent la baleine, le singe, des croix mystérieuses, des mains, des arbres, un p'tit bonhomme, c'est fou et passionnant ! Les Nazcas circulaient peut-être dessus lors des différents rites.

L'"astronaute". Lui contrairement aux autres, il est dessiné en empilant les cailloux pour former les traits et non en écartant les pierres. Et si c'était un gonz qui avait fait une énorme blague bien aprés les autres dessins?

Un colibri de 140 m de large

Ca ce sont les théories les plus probables mais ils y en a pleins d'autres dont de très farfelues. Pour un peu plus d'infos (allez voir, sérieux c'est passionnant, de toutes façon y a rien a faire en aout au boulot!) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Géoglyphes_de_Nazca ou, pour eviter l'inévitable wikipedia (n'est-ce pas Léo) :

Chaque dessin, parfois de plus de 100 m n'est tracé que d'un seul trait et les figures ne se recoupent quasiment jamais. Le sol sur lequel toutes les figures sont dessinées est couvert de cailloux que le soleil a colorés en foncé. En les ôtant, les Nazcas ont fait apparaître un sol gypseux plus clair, découpant les contours de leurs images (alors Isa impressionnant non?). Mais comment diable dessiner un motif de parfois 140 m à partir du sol? Beh, ils utilisaient (cela semble faire consensus) des maquettes et avec des cordes reportaient les distances dans leurs proportions.

En tout cas vu du ciel c'est impressionnant et on ne s'est pas privé !

Y en a ils faisaient pas trop les malins ...

La terre vue du ciel : la Panamericaine (qui passe dans les figures parfois...EXCELLENT!)

Les Nazcas vouaient un culte aux morts très important. Sur la photo des momies qui restent dans ce cimetierre entiérement profané et quasi intégralemnt pillé il y a une 20aine d'années aprés sa découverte. Celles-ci sont probablement des shamans, avec des cheveux de 3 métres de long! Photo bien súr en hommage à Michael Jackson et son Thriller.

LES ILES BALLESTAS
Bon, on l'a déjà souligné la politique au Pérou, ce n'est pas forcement la fête (ça l'est rarement nous direz-vousbien légitimement). Un autre malheureux exemple, c'est Pisco (sur la côte Pacifique au nord de Nazca) , une ville ravajée en aoút 2007 par un très fort seisme de magnitude 8. RIEN mais absolument rien n'est reconstruit depuis. Paysage de désolation, on avait jamais vu ça encore. Les gens qui ont perdu leur maison vivent comme dans des camps de refugiés, 4 poteaux en bois et une bâche et nada mas, ce sur des kilométres, pas de rues, mais d'immenses tas de gravas et de déchets partout. Ca fout les boules et ca énerve...beaucoup.

D'autant plus qu'à exactement 10 km de Pisco il y a une petite ville touristique, oú on se rendait, où sont en construction des hôtels 4 étoiles: Paracas (assez moche) d'oú partent les bateaux pour les îles ballestas (très belles). Mais un tel contraste en si peu de distance nous a semblé être de la provoc' pour les gens (nous on pense que ca va péter d'ici peu au Pérou, il y a plusieurs endroits dans le pays oú il y a de grands mouvements de protestations).
Mais bon, on n'a fait que constater tout ca et comme tous les visiteurs on a été voir ces îles, appellés les Gallapagos du pauvre (on n'est pas allés aux Galapagos mais il doivent se la raconter un peu ici, c'est beau et il y a beaucoup d'espéces, mais faut pas pousser quand même). D'ailleurs ca donne envie d'aller aux Galapagos.

La civilisation Paracas (800 av JC á 600 aprés JC) dessinait aussi. Lá, un candelabre dans le sable visible depuis la mer. C'est la méme technique que les lignes de Nazca.

N'empêche ca vaut clairement le coup d'oeil et y avait pas mal de petites bebetes comme on aime !

Elisa en vacances (pour Vincent L: Pelecanus thagus)


Lions de mer (Otaria flavescens)

Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)

LE DESERT DE PARACAS: "c'est pas l'Afrique mais c'est pas mal" (Jean-Lou Richard, juillet 2009)

Première expérience pour Nico, partager une chambre avec les parents Richard. Ahhhhhhhhhh !

Puis quelques mots sur un coup de coeur: le désert de Paracas. On a adoré. A une quinzaine de km de Paracas une étendue de terre sableuse jaunâtre sur un substrat salin (ça envoi le texte là) : magique...

désolés pour la lumiére moyenne de la photo, c'était un peu brumeux...

pis ca s'est levé!

Puis nous avons repris la panaméricaine, longeant la cóte vers le nord jusqu'á Lima pour le départ de Danielle et Jean-Lou avec qui on a passé 3 semaines superbes, avec des moments durs parfois (Arequipa-Cusco by bus, quand y a des grèves...plus jamais, voir article précédent), mais surtout de bons moments et de bonnes rigolades...

Lima c'est simple "circuler (si vous pouvez) y a rien a voir" (à part de très bons musées). Même en cherchant bien on a rien trouvé de beau. Mais vraiment rien. Sans conteste la ville la plus moche qu'on ai vu dans notre jeune vie : polluée, la circulation c'est simple rien de fonctionne (les carrefours mal conçus, aucune place pour les piétons, pas de feux pour traverser, que des bus des années 80 pour une Capitale de plus de 8,5 millions d'habitants: pas de tramway, pas de métro...), on ne voit pas le ciel (en plus c'est la saison du brouillard en ce moment), un bruit d'enfer, des énormes panneaux publicitaires qui gáchent bien tout, des blindés de l'armée partout (dans l'hyper centre, on s'entend), bref, á fuir...quand on a le choix.
Ah si ça m'a permis (Nico's speaking) d'avoir la certitude que le métier d'urbaniste a de l'avenir et que c'est un métier bien utile...C'est deja pas mal non ?
Des bises à tous et spécialement aux parents d'Elisa.

Et surtout...suerte chicos !

16 juil. 2009

Zaza, Nico et le temple du soleil

Hola chicos y chicas,

Houla, houla, Brice Hortefeux ministre de l'intérieur, c'est de mieux en mieux ... C'est pas ca qui va nous donner envie de rentrer...Allez, faites rizette, vous sortez, si on ne se trompe pas, d'un grand pont et de plein de feux d'artifices, on peut plaisanter! Vive la république ! Vive la France! Non, blagues á part, on pense souvent á vous vous savez, si si c'est vrai. Nous ça va toujours nickel, mais on traine toujours á actualiser le blog ces derniers temps...allez, on se jette á l'eau. Deux messages dans la mème semaine si on peut, attention les yeux.

MERCI A CLAIRE ET LAURENT, CHEFS DE CAMP!
D'abord un grand grand merci á nos 2 gentils G.O. qui nous on fait un jeu de piste sur le site du Machu Pichu (voir le dernier mess sur le blog des copains : Claire et Laurent) : on s'est cru, le temps d'une ballade, tels Indiana Jones à la recherche d'un mystérieux parchemin. On vous embrasse fort les jeunes ! Vive la cancoillotte ! Très bon le coup du mot sous la pierre à droite du du cairn de droite !

PS: on avait la preuve photo sur site mais, suite à une malédiction inca (voir explication un peu plus loin, dans le chapitre Choquequirao, le début des cités d'or), on n'est pas en mesure de montrer cette preuve.
Quand mème, ci-dessus, ledit message daté du 13 février

TOUT PART DU LAC TITICACA
Avant de revenir sur l'épisode Machu Pichu petit retour en arrière apres notre sejour á la Paz et notre départ de la Bolivie, pays qu'on a définitivement adoré et ce malgré une dernière étape mouvementée. Nous sommes partis de La Paz direction Sorata petit village andin à 2300m, á 4 heures de minibus vers le Nord Est, complétement entassés, sur une route bien vertigineuse, avec un fangio au volant. Mais dans le bus tout le monde se marre et discute...c'est complétement ca la Bolivie, on relativise beaucoup de choses...

Sorata au pied de l'impressionant Illampu, 6400 m environ

Sorata donc c'est le jour ou Nico a dit "nikel, on va quitter la Bolivie sans que je sois malade". Sorata c'est surtout le jour de sa dernière milanesa du voyage (tranche de blanc de poulet, frite dans de la chapelure) dans un boui-boui vraiment pourri á 0,50 centimes d´euro le menu (économies oblige), pour Elisa ce sera une soupe...quelle sage décision ! Tremblements et fiévre de Nico toute la nuit couronnés par une belle galette á 6h00 du mat´, heure á laquelle les ouvriers démarrrent les travaux de la nouvelle terasse de l'hotel accolée á notre chambre.


Allez, un mauvais souvenir, il y en a si peu

Allez, on rassemble nos dernieres forces et on fuit cet hotel de M....! Le surlendemain on croise, Oh surprise, notre ami Pilou de Clermont-Cochabamba à une terasse qui revient d'une rando à près de 5000 m sans fringues très chaudes, il est gelé et se rechauffe avec un bon café, ou plutot un café tout court car il faut avouer que le bon café se fait discret ces derniers temps... On fait la route ensemble dans ce minibus toujours trop petit et nos routes se séparent á nouveau, lui retour á la Paz puis Cochabamba et nous le lac Titicaca...

Direction donc le grand lac bleu mythique, pour découvir nos premiers vestiges Incas sur l'Ile du soleil oú, selon la legende tout a commencé. Dans la série "le plus en amérique latine", le lac Titicaca, dont le nom nous a tous fait rire quand on était petits (enfin nous oui), c'est LE PLUS grand d'Amérique du Sud (environ 200km sur 65), et LE PLUS haut lac navigable du monde. Viracocha, le dieu soleil a surgit des profondeurs du lac, au niveau du rocher "Titi Khar'ka", le "rocher du Puma" qui a donné son nom au lac (il y a aussi une autre légende pour le nom, mais on préfere celle-ci). Ses enfants les 2 premiers Incas, Manco Capac et sa soeur-épouse Mama Ocllo ont eu pour mission de fonder la capitale de l'empire. Manco Capac se dirigea vers le nord-ouest. La oú son baton se plantera son empire prendra naissance, ce fut Cusco "nombril du monde". Ca c'est la belle legende, il y en a aussi d'autres : que ces deux chefs homme et femme soient partis tous deux parcourir le pays pour recruter les meilleurs et constituer la meilleure cité possible et fonder un empire : meilleurs tailleurs, tisserands, forgerons, soldats etc... tout ce petit monde á Cusco au sein d'une vallée fertile pour batir la capitale de l'empire . Il y a aussi la légende des frères Ayar qui sont arrivés á Cusco aprés moultes péripéties, d'ailleurs pas dròles puisque plusieurs sont morts), et celui qui a fondé Cusco s'est fait appellé Manco Capac ensuite. Ils y a aussi l'histoire des armées d'Aymaras qui ont envahi le territoire et repoussé des tribus nomades dont un groupe commandé par Manco Capac jusqu'á Cusco. Bref, on en sait rien du tout de d'oú ki viennent les premiers incas, mais en tous cas, ils ont laissé aux suivants des constructions impressionantes d'ingéniosité.

Une porte dans le temple de Chinkana, ile du soleil

Après une magnifique ballade pour traverser l'ile du Soleil d'Est en Ouest et une derniére nuit avec lever de soleil génial depuis notre chambre, nous quitames ce petit paradis sur un bateau en compagnie de tout un orchestre bolivien (après nous être fait emmener jusqu'au port en barque á fond les ballons -il ne pouvait plus respirer á la fin-par un pecheur car on s'était, comme des nazes, trompé de versant de montagne pour rejoindre la côte et donc trompé d'embarquadère). Puis on saute dans le premier bus pour quitter Copacabana ville insuportable (Gringoland 2 le retour) au bord du lac Titicaca et passer avec une certaine émotion la frontière pour le Pérou...Au revoir Bolivie, merci pour tout et bon courage.

Dernier lever de soleil de Bolivie

Copacabana, gringoland (ou pedaloland)

AREQUIPA, 1ere PARTIE
Direction Arequipa, la ville où nous devions retrouver plus tard 2 nouvelles recrues pour 3 semaines : les parents d'Elisa, Danielle et Jean-Lou. Arequipa, la seconde ville du pays (800 000 hab) est une ville coloniale magnifique au pied d'un tres beau volcan, le Misti, qui culmine a 5822m (trop petit, on ne prend que les 6000m maintenant).

On y a passé 2 jours puis direction le canyon de Colca (un des "plus profonds" du monde, bien súr, méme 2 fois plus que le Colorado par exemple etc, etc...) pour y faire une p'tite rando de 2 jours. En arrivant à Cabanaconde, petit village sur le haut du Canyon, après 6 heures de bus légérement brassés, c'est la grosse fête au village donc...on reste; of course ! pas de rando mais plutôt gros feu de la Saint-Jean, fanfare (la 1241 ème du voyage à peu prés), danses, costumes magnifiques, chants...

Le lendemain petite ballade d'une heure (quand même) pour longer le canyon très impressionant et chercher LE condor. Bien nous en a pris, puisqu'on a été survolé par plusieurs de ces énormes trucs á plume dont 1 á moins de 10 metres (si si, pas la peine de multiplier par 3 cette fois, j'exagere pas).

El condor paso

Grand moment, impressionnant le bruit des battements d'ailes dans le vent qui caressent la montagne et les champs couverts de blé illuminés par les rayons du soleil tel un rideau couleur or sur l'horizon....

AREQUIPA : 2eme PARTIE, ARCHITECTURE ET RETROUVAILLES
Puis retour à Arequipa pour retrouver les parents Richard le lendemain matin: on est là à 8h00 pour 8h30 nikel au taquet. A 9h00 toujours pas d'arrivée...9h15... Raaaaaaaaaaaah, il y a 3 terminaux à Arequipa! 15 minutes plus tard retrouvailles à l'hôtel où ils étaient allés tous seuls comme des grands (ils sont trop forts les parents Richard) ...On a 2 superbes chambres pas chères du tout (7 euros pour 2) qui donnent sur des toits terasses en face du majestueux couvent Santa Catalina, y a pire.

un ptit dèj' organisation

Dans le magnifique monastère de Santa Catalina

DIRECTION LE NOMBRIL DU MONDE : VOYAGE D'ENFER ET FETE DU SOLEIL
Et puis c'est pas tout ca, mais on est quand mème venu au Pèrou un peu pour les cités Incas qui nous attendent, donc direction Cusco, le nombril du monde (celui des Incas bien sùr , car sinon, ça reste Pougne Hérisson, nous sommes d'accord). Il y a des gréves et la route est bloquée depuis 2 semaines (pour info beaucoup de gréves en ce moment au Perou). A cet endroit, les gens protestent car le gouvernement veut privatiser l'eau au profit d'entreprises chiliennes, autant dire que les paysans péruviens ne sont pas vraiment pour, ce qui est bien légitime d'ailleurs. Qu'à cela ne tienne, il parrait qu'une compagnie de bus propose un trajet alternatif. Il est bloqué aussi? Elle en propose un 3ème. Nouvelle belle erreur. Le pire trajet du voyage: 20 heures de bus de 20h00 à 16h00, uniquement sur une piste vraiment défoncée en montagne avec des cols à plus de 4800m de nuit (il faisait bon dans le bus...). 20h á sauter sur notre siège sur une route improbable (le conducteur ne connaissait pas le chemin et suivait d'autres véhicules), avec pauses pour mettre de l'eau et pisser sur les freins etc... Résultat, les deux seniors du crew bien malades dans le bus, mais en plus une grosse bronchite á l'arrivée pour Danielle = 5 jours alitée á Cusco ! Excellent le trajet alternatif...

Les 3 membres restant du groupe ne se sont pas laissés aller et assistâtes à la "fameuse" fête du soleil à Sacqsahuaman, la forteresse au dessus de Cusco. C'est une fète en l'honneur d'Inti, le dieu soleil, célébrée chaque année depuis beaucoup beaucoup de temps nous dit on. Finalement, ce ne fut pas un truc de fou, d'autant plus que maintenant il n'y a même plus de sacrifice de lama (on plaisante là hein, on est contents pour les lamas), c'est un grand spectacle folklore et déguisements, etc. Mais on est est bien contents de l'avoir vu beaucoup plus pour l'ambiance familiale et trés chaleureuse autour de nous dans la foule, où on nous a proposé nos premiers Cuy grillés (prononcer "couilles" svp, et c'est du cochon d'inde).

La fête du soleil à Cusco

Lorsque les "Incas" arrivent depuis le haut du site on s'y croit bien quand meme. En tout cas apparement trés populaire au Pérou.

CHOQUEQUIRAO, DEBUT DES CITES D'OR
Pendant la convalescence de Danielle, nous abandonnons froidement les aînés du groupe et partons tous 2 faire une rando á laquelle on tenait beaucoup : Choquequirao, une autre cité inca moins fréquentée que nos amigos Machu et Pichu. Le principe de cette rando est simple : 4 jours, la traversée d'un canyon aller-retour, donc tu descends 1500m, tu montes 1500m, tu redescends 1500m et tu remontes 1500m. En descendant du bus on rencontre 2 néo-zélandais et on décide (une des décisions les plus clairvoyantes du voyage) de prendre 2 mules et de se faire accompagner par un muletier pour nous 4 et donc de partager ces 4 jours ensemble. Campement et marche trés sympas avec eux, une chouette rencontre, qui permet de pratiquer un peu l'anglais...

D'ailleurs on espére qu'ils nous ont trouvé sympas car on attend qu'ils nous envoient des photos pour qu'on ait au moins un petit souvenir: nous avons été pris par une malencontreuse malédiction inca au niveau de l'appareil photo qui a effacé de la mémoire 3 semaines de photos: Choquequirao, Cusco, le Machu et tout le reste, on est parti en Amérique latine et on n'a aucune photo des sites incas. EXCELLENT les boulets! Si quelqu'un pouvait nous rassurer et nous dire que méme aprés suppression, on peut récupérer les photos d'une carte d'appareil photo, ce serait sympa merci bonsoir.

En attente d'une photo de nos compères de New Zealand

Choquequirao est un site immense à 3000m, avec les terrasses agricoles, le quartier religieux, le temple du soleil, etc...accessible uniquement à pied (pour le moment). C'est soit disant le "2ème Machu Pichu" découvert et déblayé pour le moment qu'à 30% et destiné à terme, à désengorger la surfréquentation du Machu. Très émouvant, avec la chair de poules et tout, lorsqu'on apercoit après 2 jours de marche les gigantesques terrasses qui se dégagent de la dense végétation sur les pentes trés raides d'un versant boisé. Et puis, vu qu'on ne voit que quelques parties du site on peut tout imaginer "surement des terrasses là aussi" "tu crois que les maisons s'étendent jusque la", enfin on s'y croyait quoi, "bon sang mais si ca continue jusque là c'est plus grand encore que le Machu Pichu, c'est clair", "putain j'ai mal aux pieds", "t'as la creme solaire" ? Retour á Cusco en super forme quoique dévorés par le dieu moustique...ca promet la jungle...on avait une super photo des jambes de Zaza avec les 250 piquúres, mais tant pis, elle a été supprimée par la malédiction inca.

En attente d'une autre photo nos compères de New Zealand

Ensuite, et bien cela a été pour nous la folie des Incas à Cusco et autour, on ne va pas tout décrire (quoique vous devez commencer à être habitués aux textes fleuve, mais vachement bien écrits quand meme) ... des sites enchanteurs, si on reussit à fermer les yeux trés fort pour tenter de faire, par endroits, abstraction de nos collègues touristes... D'ailleurs Cusco, il faut dire qu´on a été plutôt agréablement surpris puisqu'on s´attendait à un tourisme de masse démesuré (Gringoland 3, le retour du retour). Certes il existe mais dans la ville ca a été sans problème (beaucoup moins de touristes cette année apparement alors malheureusement merci la crise et merci la grippe...).

Par contre pour les visites de sites c'est l'arnaque totale, obligés d'acheter un "pack touristique de 16 sites" ou de 4 mais valables 2 jours uniquement, pour ceux qui aiment les visites en footing. Pas possible de ne payer que pour un site ou 2, hallucinant...et très, très, très énervant. Le dieu Capital ne fait pas de cadeau. On ne peut pas s'empêcher de se dire qu'on est peut-étre nés 20 ans trop tard. Où est donc passée la magie de la découverte ? (on revendique cette naïveté en fait). Il est clair qu'aujourd'hui les sites extraordinaires sont connus de tous, surfrèquentés et ont donné naissance au tourisme de masse. Tu es quasiment obligé dans ces endroits, de te fondre dans la masse, de découvrir avec la masse, de prendre ta photo lá oú tout le monde la prend etc, enfin vous connaissez tous ... Cependant, il reste encore, on s'en apercoit avec grand plaisir, beaucoup de lieux à l'abri de tout ca, il suffit juste d'aller là ou c'est compliqué ou long pour s'y rendre, mais tout ce qu'on espére, c'est qu'il reste encore pour nos enfants quelques endroits ou le tourisme n'aura pas tout uniformisé et dénaturé. On ne souhaite que du courage au voyageurs sans le sou de l'an 2030! Et puis c'est súr qu'on avait qu'á pas aller á Cusco!

Ah, au fait, ce qui nous a frappé tous les 2 chez les Incas c'est que pour un règne assez court, 300 ans (1200 aprés JC environ jusqu'á 1532, date á laquelle le dernier, Atahualpa, a été décapité par Pizarro) ils ont eu le temps de construire un nombre de cités d'une ingéniosité incroyable. L'apogée a été le règne de Pachacutec, le 9 ème Inca, qui fit construire, entre autres, le Machu Pichu, étendit l'empire du sud de la Colombie au milieu du Chili (avec son fils) et fit de Cusco une ville si puissante.

Copyright photo parents richard (comme toutes celles avec la date dessus): The Wall

Pendant les deux semaines à Cusco, on a pu voir pour notre plus grand plaisir moultes exemples d'un système hydraulique très performant, de terrasses agricoles hallucinantes par leur taille et la pente sur lesquelles elles s'inscrivent, des temples d'observation astronomique très précis permettant d'observer les solstices ou les constellations, des cités construites à flanc de montagne, de canyons ou sur des pitons rocheux (y a qu'à venir apres tout pour vraiment se rendre compte, ou, á defaut, relire Tintin et le temple du soleil), des milliers de puits d'extraction de sel (plus de 7000 puits à Maras, le long de la vallée sacrée, remplis par une source d'eau salée qui provient d'une montagne on ne sait comment).

Salineras de Maras

Terrasses agricoles de Moray

ET PUIS EVIDEMMENT...LE MACHU PICHU : 45 ANS DE MARIAGE SUR LE SITE, PAS BEAU ?

Le trajet et la visite pour Machu Pichu sont un peu de l'ordre du marathon, il faut le dire, mais on a survecu et on a meme été enchantés...On en doutait presque, vu l'usine à fric autour...De deux choses l'une, soit tu veux la jouer économe, auquel cas tu y vas en marchant pendant une semaine au moins (les randos plus courtes se moneyent très cher et c'est quasi impossible en cette saison de passer aux travers des mailles des filets) soit comme nous tu te lèves très tòt, prends un taxi, puis un bus pendant 6 heures, puis un taxi collectif pendant 1 heure et demie, puis tu marches le long de rails pendant 2h et demie jusqu'à la nuit tombante, ou tombée si tu as moins de chances...jusqu'à Aguas Calientes, la ville au pied du Machu, entre Lourdes et le Mont St Michel, pour situer l'ambiance.... Si tu es un peu moins en forme, pas le choix: TU RAQUES! Le train pour Aguas Calientes coùte la modique somme de 70 euros environ Aller-Retour (les wagons ne sont bien sùr pas mélangés avec les péruviens, qui eux payent 4 euros l'Aller-Retour). Une fois sur place, vite trouver un hotel à un prix abordable, pas évident, et aussi un resto qui ne te rend pas malade, pas évident non plus. Et oui, comme la plupart des gens ne restent qu'une nuit dans cette ville de rêve, les restorateurs se fichent pas mal de la qualité de ce qu'ils servent, ce qui fait qu'on a eu beaucoup d'échos de gens malades pour leur visite du site: BON ESPRIT. Quant à nous, on est allés manger dans un parfait resto végétarien, peut-etre notre meilleur du Pérou!

Le lendemain, pour ne pas payer les 10 euros AR de bus jusqu'au site (15 min), et pour éviter les files de queue, tu te lèves à 3h45 et commence à marcher vers 4h10 maxi pour être en haut avant l'ouverture du site. Pourquoi ? car si tu veux monter au magnifique pic au dessus du site (sur toutes les photos du Machus Pichu, sauf les notres haha), il y a un quota de 400 personnes par jour. Pour info, à l'epoque où on y était, il y avait 1500 personnes/jour sur le site, contre 3500 en haute saison sans crise ni grippe A. Tout ca fait qu'on était finalement assez stressés avant meme d'y aller à ce Machu...Et puis en arrivant sur le site dans le brouillard le matin, puis en regardant la cité apparaitre sous les nuages, vue depuis le haut du pic en question, le Hayna Pichu et en flanant quasiment la journée entiere à l'intérieur, on s'est dit qu'on aurait été fin betes de ne pas venir... Et on peut aussi noter que ce jour là était aussi un peu spécial, puisque 45 ans plus tôt se marriaient Danielle et Jean-Lou, qui ont donc fété leurs NOCES DE VERMEIL au Machu, que bueno!

LES INCAS, OK, MAIS LE RESTE ?

Par contre il faut quand méme avouer qu'on est trés impressionés par la richesse archéologique et historique du Pérou, les incas ne sont qu'une partie des moultes cultures et civilisations (Paracas, Nasca, Wari, Moche, Chimu etc.) qui se sont succédées de la cote á l'amazonie en passant par les hauts plateaux, ce depuis 4 á 5000 ans avant JC.

Une pièce très interessante dans un musée très interessant à Lima

Un mois déjà que nous sommes au Pérou, avec des milliards de choses vues et entendues déjà...encore un pays avec une rèalité très dure. On trouve des similitudes avec le Chili, avec la télé omniprésente, les dizaines de milliers d'entreprises de transport que tu n'y comprend rien et la tendance à tout privatiser....La vie dans les campagnes nous semble en revanche comparable à celle de la Bolivie, mis à part qu'il y a des routes ici... On sent cependant que les gens ne sont pas dupes (selon quelques conversations) : la plupart des grandes entreprises sont chiliennes ou en tous cas étrangères, que cela soit dans les mines, le train ultra cher pour aller au Machu Pichu, les grandes lignes de transport, la téléphonie, les immenses plantations d'ortensias qui ont remplacé la patate dans la région de Huanuco (milieu Est, limite jungle, d'où on écrit ce message) destinée uniquement à l'exportation au chili...La ré-élection du bien portant et rigolard Alan Garcia nous semble légèrement compromise, vu le nombres de grèves ou de manifestations en tout genre en ce moment (contre les privatisations de l'eau, contre l'exploitation du pétrole dans la jungle, contre la hausse du gaz, pour une augmentation des salaires des ouvriers...)...à suivre donc...on continue notre enquête! Après Cusco, on a décidé de rejoindre la côte pacifique et de remonter doucement vers Lima, située en gros au milieu du Pérou, sur la côte, avant de prendre la route vers la jungle amazonienne, où l'on est depuis ce soir.

A plus, et surtout, Suerte Chicos!