26 août 2009

Paye tes globules !

Buenas,
Bon, encore une fois 2 jours de rédaction pour ce message. Par contre, vous en aurez sans doute aussi pour 2 jours à le lire...désolé! Un jour on arrivera à faire court...si si !

Alors lá on en a mangé des paysages époustouflants! les mots sont difficiles á trouver pour retranscrire la beauté de ce qu'on a eu devant les yeux par moments au cours du dernier mois et les photos rendent évidemment moins bien que la réalité...tant pis...Nous voilá á Huaraz depuis quasiment un mois, ville au centre nord du Pérou idéalement placée aux abords des cordilliéres Blanches et Huayhuash, deux des grands objectifs "montagne" de notre voyage. On a passé les 4 derniéres semaines á buller sur la terrasse de l'hotel oú on se sent maintenant presque á la maison, á se balader dans les rues ou á marcher dans la montagne, ou plutót comme tout le monde dit ici car ça doit faire mieux, à "trecker".


Huaraz, d'abord les retrouvailles

Aprés la jungle et "Lima la triste", direction Huaraz donc (9º 31' sud 77º 32' ouest, soyons précis). On avait lu (ouh la honte, on avoue, on avait trouvé sur le chemin le guide Lonely du Perou, contrairement á ce qu'on avait dit, c'est á dire voyager "sans guide" pace qu'on était trop forts, mais ça y est, on l'a échangé c'est fini, on se débrouille comme avant), on avait donc lu et entendu pas mal de choses sur cette ville qualifiée parfois de Chamonix des Andes, à tord selon nous, si ce n'est par sa centralité vis-à-vis de nombreuses randos et sommets aux alentours. Ce que les guides oublient c'est qu'en 1970 un tremblement de terre a decimé l'intégralité de la ville et fait plus de 70 000 morts dans la vallée. Du coup, Huaraz est une ville reconstruite dans la pure tradition péruvienne (exception faite de Cusco et Arequipa villes magnifiques) c'est-á-dire en brique ou en adobe, c'est á dire assez moche selon d'aucun, et pas vraiment finie, pas vraiment commencée, on ne sait jamais trop. Mais ville très agreable quand même. En tout cas pour nous c'est le lieu où l'on devait retrouver Baptiste Elsa et Pilou si tout se goupillait bien. C'est aussi un des lieux où l'on espérait beaucoup marcher et oú l'on avait reperé de belles randos lorsqu'on préparait notre voyage depuis notre petite toulousaine, sur l'oreiller ou dans le salon devant le feu (ouh que cela semble loin...).

Avec Pilou que l'on devait retrouver là-bas on avait ciblé le même hôtel, Caroline Lodging, plutôt pratique (et pour les futurs voyageurs une très très bonne adresse, sorte d'auberge espagnole très familiale). Petit déj' royal tous les matins en terrasse ou á une grande table dans la salle du haut hyper lumineuse, des chambres avec des vrais lits confortables, pas cher, vraiment brassée de plein de monde de passage avec qui tu peux discuter et t'echanger des infos... A midi, la cuisine est déserte, tu peux donc te préparer ta petite salade avec tes petits légumes et ton petit thon tranquilou que tu dégustes ensuite sur la terrasse sous le petit parasol, avec vue sur quelques grands sommets plein de chantilly autour, entre 5000 et 6768m. Enfin on y est bien quoi. On retrouve Pilou direct en arrivant à la terrasse de l'hotel, que bueno no mas! Le soir on avait aussi RDV avec Baptiste et Elsa. Du coup, ce sera une bonne soirée au resto tous les 5. Et papoti et papota. Ouh ca fait plaisir de revoir les copains.


2 alpinistes grenoblois...salut les jeunes

D'ailleurs en parlant de ça, vous savez qu'on ne vous oublie pas! que même souvent on pense aux gens qu'on aimerait revoir, avec qui on aimerait regarder des matchs de rugby (ou de l'OL pour certains), prendre un ti'whum ou une Guiness devant le feu en écoutant les Pixies ou les Têtes Raides, manger une douzaine d'huítres ou un merlu mayo un dimanche, aller écouter jouer, jouer de guitare, jouer au palet ou aux fléchettes dans un garage, ou au jungle speed, aller marcher ou skier... mais on sait que c'est dans pas si longtemps donc c'est vrai que cela ne nous empéche pas de savourer pleinement notre petite aventure du présent. En tous cas encore et toujours merci pour les commentaires sur le blog qui sont une des raisons pour lesquelles on le tient -avec extrème lenteur- à peu près à jour!

Ah, petite parenthèse, Huaraz est aussi le lieu des retrouvailles avec ma (Nico, from Elisa and (ni)co speaking) Gore-Tex, plutot pratique avant une rando ! Retour en arrière: j'avais oublié à l'hotel de Cusco cette veste, et m'en suis rendu compte á Paracas sur la cóte Pacifique, c'est á dire á une dizaine d'heures en bus, Que bueno otra vez! J'appelle pour leur dire. "A non Nicolas on n'a pas ta veste mais tout le monde n'est pas là peut-être que d'autres l'ont". "Ok, je rappelle ce soir et vous me dites mais regardez sous le lit je suis sur qu'elle y est". Le soir, "Ahhhh Nicolas comment ca vaaaaaaaaaaaa ? Désolé mais on a pas ta veste". "OK, alors [...] pas compliqué (gueulais-je) [...] sur qu'elle est tombée sous le lit [...]. [...] rappelle demain matin. Si vous ne l'avez pas c'est simple je vais écrire aux guides de voyage pour signaler que vous êtes des voleurs, contacter la police de Cusco et l'office du tourisme (gueulais-je plus fort encore)". Le lendemain "Ahhhhhhhhhh Nicolasssss comment ca vaaaaa? C'est incroyable un de nos employés avait gardé ta veste chez lui mais était en déplacement ces jours-ci ". No comment...
Du coup, on voulait quand même signaler le petit détour de Pilou, qui, en montant à Huaraz, a fait 12 heures de bus en plus pour récupérer ladite veste à Cusco-les-bains (il devait y aller avec un ami mais celui-ci a finalement stoppé son voyage avant la capitale Inca). Alors encore une fois un grand merci !! non, mais vraiment!

Petite parenthèse refermée, reprenons. Le lendemain de cette trés bonne soirée Pilou file pour 4 jours de rando. Pour notre part nous passons 2 jours avec Baptiste et Elsa qui finissent leur voyage ici après 6 mois en Amerique du sud. Contents de leur voyage...et contents de rentrer. Rando à la journée tous les 4 et surtout du bon temps ensemble, bien contents de se retrouver une dernière fois après Chiloé et Santiago...On espère bien vous revoir en France les jeunes...Bon courage pour la reprise on pense à vous.



Ensuite et bien c'est nous qui partons pour 4 jours de marche, ça se fait bien sans mules apparement alors vamos! avec nos bons vieux sacs, pour faire le tour du Huandoy, le treck de Santa Cruz comme on l'appelle ici. C'est une des marches les plus courrues de la cordilliére blanche, ce qui nous inquiète un peu d'ailleurs car on s'attend à être un peu à la queue leu leu sur le chemin...


La montagne dans tous ces états : la rando du Santa Cruz (le tour du Huandoy)

Cette rando dont tout le monde revient enjoué aura surtout été pour nous une nouvelle occasion de tester nos capacités à monter et demonter rapido par crainte de la pluie, déjeuner dans la tente en attendant une éclaircie pour partir et à marcher sous la pluie, la neige ou la grèle. Du coup, on n'a pas été embêtés par le monde...Le premier jour était quand même magnifique (même si Elisa a du faire un nombre de pauses assez impressionnant pour 4 heures de marche, Ahhh les joies des problèmes intestinaux en rando toujours très pratiques...une petite pensée pour Elsa á qui la méme chose est arrivée) surtout la montée en taxi d'où l'on appercoit les grands seigneurs du coin : le Huascaran point culminant du Perou 6768m, les 3 Huandoys (à gauche en dessous), le Pisco 5752m (avant dernier à droite en dessous)...



Punèse, ça fait pas rigoler les pauses "problèmes gastriques" toutes les demies-heures

Le 2 ème jour, temps très couvert, montée à un col à 4750m sous une tempête de grêle et de neige. Apparement c'est rare que le temps soit aussi mauvais ici...

Les bronzés à la montagne...Lá c'est le col "absolument magnifique" et point culminant de la rando...

Le 3 ème jour pas mieux, temps couvert et pluie. On est deçu parce qu'il y a sur cette journée de marche un point de vue pour observer "la plus belle montagne du monde" l'Alpamayo 5947m. En effet, cette montagne, dont le somment forme une pyramide de glace quasi-parfaite (face sud-ouest) a été déclarée "plus belle montagne du monde" par l'ONU en 1968. Bon nous on trouve un peu con de toujours déclarer le plus quelque chose, surtout une montagne c'est tellement subjectif et personnel. Il parrait qu'il y a de belles montagnes en Asie aussi et puis, á défaut d´être lourds...c'est pas le Vignemale la plus belle montagne du monde ?!

Bref une fois la pluie passée (à 11h00) on lève le camp et on file. On a quand même très envie de monter à ce fameux point de vue parce qu'elle est quand même magnifique cette montagne !
Le temps se recouvre mmh que faire? Aller on tente et on monte (jusqu'a présent on a quand meme souvent eu de la chance). On arrive en haut, on ne voit absolument rien mais on decide de pique-niquer en attendant. A peine notre boite de sardines ouverte il re-pleut...non, il re-gréle un peu, puis beaucoup. Aller basta, on se casse. Au dernier moment avant la descente, une fenêtre, une éclaircie, et on aperçoit la fameuse montagne (c'est plus son glacier qui nous a impressionné finalement). Aller, 10 000 photos et on repart avec la pluie mais vraiment contents, on a eu du bol.


Ouais bon, la plus belle, la plus belle...j'en sais rien, c'est une montagne quoi!


Dernier campement avec cette fois-ci une superbe lumière, le temps se lève. Le lendemain dernier jour vraiment beau mais un peu frustrés parce qu'on voit bien au loin dans notre dos les beaux sommets qu'on a pas toujours aperçus le long de la rando...pardon, "treck"!


C'est comme ça en montagne impossible de tout planifier...et c'est tant mieux.

Retour à l'hospedaje et qui est là ? El Pilou. Là pas compliqué, envie de se poser un peu. On passe 2 jours de farniente total sur la terrasse à se faire de bon p'tits plats et de somptueux guacamoles. Au fait, pour ta gouverne Pilou, un petit point sur les chantiers ici: la maison du bout de la rue avance, ils en sont presque au premier étage, et celle qu'on voyait en face de la terrasse, alors, ils ont mis deux ou 3 lignes de briques en plus et semblent s'attaquer á une fenêtre car il y a des supports en bois, mais on doute un peu car depuis hier du linge séche sur cet étage en construction, donc si ça se trouve, c'est bon c'est fini no mas.

Une dernière "petite" soirée ensemble puis nous nous séparons. Nous partons pour une rando de 10 jours et lui pour finir son périple de 400 jours en Amerique du sud plus au nord sur la côte. A l'heure oú on écrit, il a mis les voiles pour Clermont-Ferrand (ville connue pour son ratio finale du top 14/victoire du top 14) retrouver Emilie (qui est rentrée bosser 2 mois plus tôt pendant que monsieur se ballade encore !). Pareil les jeunes on espére vraiment vous revoir en France (de toute façon on a pleins de trucs á vous rendre. Merci pour le tapis de sol il nous sert beaucoup et il n'est pas encore percé).

Le tour de la cordillière Huayhuash avec Abner el arriero

Petite précision "arriero" c'est muletier. Donc vint le temps d'une rando magnifique et plus encore. Une rencontre très chouette avec Abner et aussi une expérience de montagne inoubliable. Nous cherchions un muletier pour faire le tour de cette cordillière située plus au sud que la cordillière Blanche. On fait des recherches sur internet et sur un forum ils (les gens) parlent de 2 frères qui apparement sont "parfaits". Ok, on envoie un mail. Dans les 10 minutes réponse "on peut se voir á Huaraz pour discuter et s'organiser". Vamos...En fait il s'agit d'un 3ème frangin. Il nous indique le prix, 80 US dollars par jour pour nous 2 avec les 2 fréres, un cuisto-muletier et un guide. On est embêté, totalement hors budget pour nous. Finalement on se met d'accord avec Abner, lui seul vient (40 US dollars par jour, oui au fait c'est c..... tout est en dollar pour les tours ou les trecks, ca fait un peu moins en euros) et le deal, c'est qu'il s'occupe des mules et on fait la popote. On se retrouve donc à Huaraz pour faire les courses ensemble, parler de l'itinéraire...la logistique quoi. C'est le début de 10 jours de partage. Pour dresser un court portrait, on pourrait dire qu'il a 37 ans, 15 ans de métier d'arriero, est maintenant l'ainé de 5 frères car son plus âgé est décédé. Il habite avec sa femme de 25 ans et sa fille de 5 ans dont il est fan inconditionnel, 2 de ses frères, ses parents et son grand-père qui vient de perdre la vue dans un ranch à 2 heures de marche d'un village donc sans électricité. Un homme très simple, extrêmement à l'écoute, très calme, vachement d'humour et enfin très humain.

Abner vit aussi de temps en temps à Chiquian, petite bourgade de 2000 habitants environ qu'on a adoré (un peu dans l'esprit de Sorata en Bolivie), dans la maison qu'avait acheté son grand-père. Après une nuit dans cette maison en adobe à étage, on part pour le tour des Huayhuash avec 3 ânes et, la classe, un cheval, au cas où (si quelqu'un se blesse), qui ont tous bien bossé donc méritent bien d'être nommés ici: Azulejo, Toledo, Richimbo et Tipi le canasson. C'est qu'on les aimait bien à la fin.

chez Abner

Cette chaine de montagne est connue pour être une des plus difficiles à gravir (ce qu'on n'a pas l'intention de faire). Les 6000 m on tués nombre d'alpinistes. D'autres comme Joe Simpson sont des miraculés : vous savez le mec qui est monté avec son pote Simon, des anglais (le film "la mort suspendue", le livre "Touching the void", dont je ne connais pas la traduction en français). 3 jours pour arriver au sommet de l'impressionante face Ouest du Siula Grande, jamais gravie, en 1985, puis une chute qui casse une jambe à Joe...puis tout va mal après un essai de sauvetage par Simon, puis ca finit que le blessé est suspendu au bout de la corde que tient Simon. Celui là, après quelques heures, ne sachant plus vraiment si son pote est vivant et n'en pouvant plus coupe la corde car manque de tomber dans le vide aussi. Chutte (de 50m, dans une crevasse en dessous, s'il vous plait!) de Joe qui a toujours une jambe cassée. Il se traine alors pendant 3 nuits et 3 jours pour finalement réussir à rejoindre les alentours du camp de base d'où Simon l'entend hurler. A lire pour ceux qui aiment la montagne et qui ne l'ont pas lu, c'est écrit par le miraculé.



la face Ouest du Siula Grande (6344m) : Siula en Quechua = vent

Bref, nous ce sera juste de la marche, mais quelle marche! 7 cols entre 4300 m et 5200m. 10 jours à plus de 4000m et 9 nuits où l'on retrouve la tente gelée au lever du jour quasiment un jour sur deux (ouhhhh les réveils et les pliage de camps et autre vaisselle du matin furent durs par moments). Un treck très sauvage coupé du monde. Cependant tout part un peu bizarement. De la pluie les 3 premiers jours et une bonne tempête de neige le troisième jour qui nous voit arriver au camp trempés, duvet et tente compris. Mmh la malédiction Inca serait-elle une nouvelle fois sur nous après la pluie du treck de Santa Cruz ? Abner nous dit qu'il n'a jamais vu autant de pluie en août en 15 ans de rando...Que bueno no mas! (pour la petite histoire, ils disent "no mas" à chaque fin de phrase ici, "pas plus" quoi, je crois que c'est clair!)

Avant cela, le deuxième jour nous offre quand même une belle éclaircie dans la journée pour nous baigner dans des sources d'eau chaude, le pied absolu en rando...Gros avantage de marcher avec Abner, il connait des petis coins où lui seul ne va comme ce campement auprès de sources thermales où nous étions seuls. Mais, en fin d'aprem' rebelotte, c'est la pluie battante qui revient.

Une petite douche chaude...c'est qu'on ne dirait pas non!


Nico et Chef (on pourra noter la classe de la veste ESF des Saisies!)

Mmh. Bueno, que faire ? Les journées qui arrivent proposent les plus belles vues. Heureusement on a le TEMPS, leitmotiv' du voyage qui nous sauve. On décide de rester un jour de plus au 3ème camp pour que le mauvais temps passe et que les affaires sèchent. Bonne décision. Une journée d'attente entre soleil, séchage, puis re-pluie et ça finit en après-midi crèpes sous la tente "cuisine". Super! D'ailleurs, de manière générale, on n'avait jamais aussi bien mangé en montagne, car comme on avait les ânes, on s'est payé le luxe d'emmener des kilos de légumes, un poulet...ouh qu'on a bien mangé...ouh qu'on était loin des sempiternelles soupes Maggies (ou Knor, selon l'humeur). Ratatouille, crèpes, bananes flambées, poulet basquaise...pas malheureux!
Ce soir, c'est rata

Le lendemain, 4ème jour, ciel bleu et vue sur les magnifiques sommets, on se félicite tous les 3 d'avoir attendus et on retrouve un sourire jusqu'aux oreilles.

Des jolies lagunas

Ensuite du beau temps, des paysages à couper le souffle et une bonne équipe qui arpente les montagnes et monte puis démonte ses campements.

Toledo, Azulejo, Richinbo et...un touriste


Et puis vient le 6ème jour, innnnoubliable. Abner nous dit qu'il a entendu parler d'un "nouveau" col où certains guides passent depuis l'année dernière seulement (du hélas au réchauffement climatique qui fait diminuer les glaciers comme neige au soleil...). Il ne le connait pas mais si on est motivé on peut le tenter. Après concertation, on decide que...vamos évidemment! En fait ce col, le col du Trapecio 5100m, change un peu l'itinéraire classique du treck et nous fait couper une journée et demie, mais traverser la cordillière au lieu d'en faire le tour, rénial! Cette idée nous séduit énormement. Journée superbe, seuls au monde, pas vu un chat ou plutot si 9 vigognes sur des pierriers, comme ce serait des isards chez nous. Arrivés au col après une montée bien crevante (enfin pour la partie masculine du groupe car la partie féminie a apprécié pleinement la montée sur Tipi), nous sommes au pied du glacier Trapecio, à couper le souffle autant la vue que la montée !


Martine fait du cheval

Au col, on est à 5100m. Abner est content mais reste un peut sur sa fin. Il cherche un meilleur point de vue. On voit un petit sommet 100 ou 150 metres plus haut. Vamos no mas! Là une vue imprenable sur une chaine de montagne et derrière, le Yerupaja (le plus haut de là cordillière, ça veut dire en Quechua: "la montagne avec des pentes herbeuses jaunes". On est au anges, Abner aussi. Presque des larmes, pour être vraiment francs et en tous cas des frissons partout. Il nous dit que c'est la plus belle vue qu'il ait vue en 15 ans de boulot. Un honneur pour nous de pouvoir partager cela avec lui. Que bueno.



On se sent tout petits petits


Après c'est encore 4 jours de marche, de belles discussions et beaucoup de rire avec Abner, du grand beau temps et du quotidien de rando. Monter et démonter le camp, charger les ânes, les pousser sur le chemin, on s'y est mis si si (un peu) ! Pour répondre à une demande d'anecdotes croustillantes au niveau hygiène, vie quotidienne, et bien on peut confirmer que même si on s'est lavé les pieds un jour sur deux - et même les fesses si si! - dans l'eau glacée des torrents on peut confirmer qu'il faut s'aimer très fort car les odeurs dans la tente sont parfois ... exotiques (quoi que pas si pire, car comme il faisait plutòt frais, on transpirait quand même moins que d'hab.) Enfin, en tous cas, on est quand même revenus sales commes des cochons au bout de 10 jours, avec les mains (Elisa) bouffées par le froid et craquelées comme des écailles au bout des doigts (si j'ai mis de la crème, maman, et j'en mets toujours alors que ca fait 10 jours qu'on est revenus!).

Et puis arrive la fin, retour à Chiquian mais tout n'est pas encore fini. Abner et son épouse nous invite à passer une dernière nuit à la maison et nous cuisine la Patchamanka. Alors le principe est le suivant (à essayer à la prochaine teuf, assurément) : construire un four avec des pierres dans un trou creusé au sol, mettre du bois dedans pour chauffer les pierres pendant 2 heures, démonter le four, poser la viande et les patates au creux des pierres et recouvrir avec des herbes et de la terre (ou une bache et du carton faute de mieux, comme ce qu'on a fait). Tout cuit à l'étouffé...un regal.

Dans les rues de Chiquian, on promène son nouveau chapeau

On enlève la viande (ici du poulet) des pierres, ultimes étapes de la Patchamanka avant dégustation

En revenant à Huaraz, on s'est sentis un peu seuls et tous choses de ne plus y retrouver de copains...pas glop...mais, allez ... c'est un autre tournant et ça continue!

Un Pisco à votre santé !

Le Pisco est l'alcool local (gue-guerre entre le Chili et le Perou pour savoir qui l'a élaboré en premier, nous on s'en fout évidemment, mais en tous cas on adore...surtout au Pérou!). C'est aussi le nom d'un sommet (5752m) qui se fait bien apparement et qui offre une très belle vue sur les sommets de la cordillière Blanche. Pour être honnêtes on l'avait repéré avant de venir mais bon ça faisait beaucoup de marche, on ne savait pas si on aurait le temps, ...et puis il y avait d'autres sites architecturaux plus au nord du Pérou qui nous intéressaient beaucoup et qu'on aurait aimé allé voir avant de monter en Equateur (on a un rencart là bas avec un barcelonais le 31 aout)... et tout et tout...Mais, comme on était en pleine forme après Huayhuash et qu'on était un peu frustrés de la vue qu'on avait pu avoir sur la cordillière Blanche depuis la rando du Santa Cruz, on s'est décidés à étoffer encore un peu la catégorie "cadeau de voyage" (qui commence à être bien garnie) et à chercher un guide pour nous y emmener. De bouche à oreille, on en trouve un rapidement, Umberto, qui finalement nous a paru très compétent mais pas vraiment sympa, plutôt péteux, tant pis, on a bien fait sans ! Bon d'accord après le Huayna Potosi en Bolivie le Pisco n'est "que un 5000m" mais on s'en contentera !! De plus, plusieurs alpinistes rencontrés à l'hôtel et qui font des sommets bien plus difficiles nous disent que c'est un des sommets qu'ils ont préféré alors ... aucune hésitation! Il semble assez facile techniquement, avec juste un mur de 45 degrés à la fin (c'est à dire comme au Huayna mais moins longtemps). 300 m de morraine à monter puis 850 m de glacier. On monte jusqu'á un col (entre le Huandoy 6295m et le Pisco 5752m) puis on monte le long de la créte. Il y a beaucoup de crevasses mais le chemin est bien tracé. De bons raidillons à monter mais le chemin est magnifique.

C'est parti donc le premier jour pour monter au camp de base à 4600m. On voulait dormir un peu plus haut vers le camp morraine à 4900m pour racourcir l'ascension qui est longue du bas mais, comme le temps étant très menaçant on s'arrête là. Puis l'aprés-midi passe avec quelques goutes de pluie et surtout de gros nuages noirs. Pas sûrs du tout de pouvoir partir. Au pire on peut attendre le surlendemain mais pas plus. Mais bon on fait comme si c'était bon et on se tient prêts. Coucher 18h00 comme d'habitude presque depuis 10 jours et levé á 00h45 (moins habituel ça). Comme c'est nuageux, il ne fait pas trop froid mais on flippe un peu pour le mauvais temps. On y va on verra bien.
2 heures de marche avec les chaussures d'alpi dans la morraine puis on cramponne. A partir de 4h00 plein d'étoiles, le temps se lève. C'est de bonne augure et c'est trés beau. Et puis surtout incompréhensible, personne...nous ne sommes que tous les 3 (on ne verra que 2 americains dans la journèe, on est seul). Bref on marche on marche... Plutôt bonne forme, on est très contents, même si physiquement ça chauffe les cuisses! Aprés 4 heures de montée sur le glacier nous y voila, avec, il faut l'avouer un effort difficile dans la dernière heure où on a dû puiser dans le mental ... mais on y est. Que bueno no mas!

Le dernier murUn peu de frime au sommet, Martine à la montagne

En fait c'était plutòt ça, bien sûr

Depuis le sommet (5752m)
On ne pensait pas pouvoir faire plus ridicule que nos tenues pour l'ascension du Huayna Potosi en Bolivie mais en fait je crois que si... Les bronzés ou les bidochons c'est selon !

Puis la redescente: Elisa a (encore) des petits problèmes gastriques ce qui permet au groupe de bénéficier de plusieurs pauses non prévues (euh...le groupe n'est pas au top non plus)...

Après 2 petites heures de redescente on décramponne. Lá on a vraiment trop chaud avec nos tenues années 70, c'est ridicule mais il nous reste toute la morraine à passer en plein caniard avec les sacs bien lourds et les chaussures bien grosses.


Le style...toujours le souci du style

Enfin, 2 heures encore dans cette P..... de morraine interminable et nous sommes au camp de base ou une bonne sièste et un bon maté de coca nous attendent. Evidemment, trés contents d'avoir fait une deuxiéme sommet aprés le Huayna Potosi. Surtout dans ces conditions, seuls et avec le soleil... Une redescente le lendemain et un p'tit coup de gueule auprès des gardes du parcs pour dire que 65 soles (18 euros, ce qui est beaucoup ici) pour des camps souvent crades c'est pas terrible. Ils nous répondent qu'en effet il faut faire remonter tout ça à l'office des guides à Huaraz parce que depuis 2 ans plus personne ne vient pour nettoyer...et oui, tout notre fric de gentil touriste-portefeuille, euh pardon simple gringo-friqué va direct au ministère de l'environnement á la capitale, et ne revient pas dans les communautés qui vivent dans le Parc ni n'est utilisé pour l'entretien des chemins ou des camps.

Bref, retour à Caroline Lodging pour se reposer un peu sur la fameuse terrasse. Demain visite des ruines de Chavin puis d'ici quelques jours cap sur l'Equateur où on sera rejoints le 31 août par un nouveau copain de balade pour 2 semaines.

En tout cas on pense à vous ...et aussi, parce que la vie est belle, bienvenue à Maël et Titouan, 3ème et 4ème bébés nés pendant notre voyage! Tenez-nous au courant des prochains...Et ...Non, pas de nouvelles de notre côté on vous voit venir.

Abrazo fuerte et...suerte chicos.

7 août 2009

L'enfer vert ... ou le jardin d'Eden, c'est selon

Buenas noches,

Merci encore pour les messages qui nous réchauffent régulièrement. Bonjour à tous les vacanciers et bon courage à ceux qui bossent...

Aprés le départ de Jean-Lou et Danielle de la capitale péruvienne le 11 juillet, il nous restait quelques préparatifs á préparer pour étre préts pour une belle aventure qu'on attendait depuis pas mal de temps: aller dans la jungle, la Selva, la vraie! Mais quelle affaire pour trouver un tee-shirt á manches longues et un pantalon LEGER à Lima, bizarre. Aprés l'épisode douloureux de Choquequirao, on a bien sûr investi dans un anti-moustique, le plus fort possible et tant pis pour le pantalon, on s'est décidé à partir et de chercher ca sur place. Allez, un petit ciné, et vite, fuir cette capitale...de l'air ! (PS pour répondre au commentaire de Catherine, oui nous avons des nouvelles de nos collègues nèo-zélandais, il ne nous ont pas oublié mais n´avons pas encore de photos de Choquequirao à mettre sur le blog, affaire à suivre! (Il nous invitent aussi en Nouvelle-Zeland pour la coupe du monde de rugby, que bueno).

Allez, quelques souvenirs des rues de Lima (pour Benoit L. notamment) qu'on a trouvé bien tristes, mais on vous fait partager quand même le cadre agréable dans lequel vivent plus de 8,5 millons d'habitants:

Une rue en plein centre-ville. Notez la cohérence et la qualité des façades. Lima ou comment être convaincu que le metier d'urba sert à quelque chose...


Terrain de sport, espace public, logements à 25 mn du centre. Lima, une synthèse de tout ce qu'il ne faut pas faire en urba ! On exagère à peine

Notre objectif dans un premier temps pour relier la jungle depuis Lima, c'était Pucallpa, une ville et un petit port le long du rio Ucayali, au centre-Est du Pérou donc au Nord-Est de la capitale, à une 20aine d'heures de bus (mais tout dépendant de tout, ca peut fastoche se tranformer en 28h). Vu la longueur du trajet, on décide de faire plusieurs étapes, histoire d'arriver avec les yeux en face des trous dans la selva. Première étape á Junin, petit village à 4100 m, dans les hauts plateaux du centre du Pérou. 1 trajet magnifique où on est passé de 0 à 4800 m en quelques heures, pour redecendre enfin á Junin.


Quel plaisir de redécouvrir le ciel aprés 1 heure de route depuis la capitale. Par contre, Boudu! ca caille sec là dedans! Rien ne vaut une nuit d'hótel avec 2 degrés dans la chambre...piou, on n'avait pas eu ca depuis Uyuni.

Petite balade dans le silence des hauts plateaux au bord de la belle lagune de Junin (site Ramsar) : petite pensée pour Claire et Laurent qui sont passés par là il y a quelques temps.

On repart le lendemain pour Huanuco, aux portes de la jungle, qu'on atteint plus tót que prévu malgré plusieurs changements de bus. Du coup, on saute dans un moto-taxi ou pousse-pousse à moteur puis dans un taxi collecif qui nous emmène jusqu'à Tingo-Maria, ville bien tranquille dans la jungle montagneuse (640m), parfait pour une deuxième étape. On nous avait prévenu, attention dans la jungle les gens ont tendance à être plus souriants et c'est ce qu'on remarque assez vite! Que bueno la selva! Ca y est, c'est parti on commence le traitement anti-paludéen, punèse au prix où on l'a payé celui-là, je vais te dire qu'on a pas intérét à oublier une prise, car il a intérêt à être efficace... Avec du recul les effets secondaires n´ont pas été bien terribles, si ce n´est quelques problèmes de tuyauteries et une bouche pleine d'aphtes pendant 3 semaines (ca, ca commencait à nous souler par contre à la longue). Puis, après un dernier trajet en bus dans une chaleur impressionante, on finit par rallier Pucallpa via une piste magnifique au milieu des fougères arborescentes et d´autres arbres non identifiés, avec une traversée de gorges dont les parois immenses dégoulinaient de cascades et en prime une traversée de rivière, sans pont, en bus. Merci chauffeur!

Pucallpa est la seule ville de l'Amazonie péruvienne à étre reliée à Lima par la route, on est donc au bout du bout, génial. De là, le plan était simple, embarquer dans un bateau de marchandises et de passagers pour rejoindre Iquitos, au nord-Est du Pérou, la plus grosse ville de l'Amazonie péruvienne (300 000 hab.) , où on ne peut arriver que par bateau (2 jours minimum ou par avion, après quasi mille kilomètres de descente du Rio Ucayali.

Pucallpa est la deuxiéme plus grosse ville de l'Amazonie aprés Iquitos. Pourtant on sent tout de suite le calme et la tranquilité des lieux. Pfiou qu'on est loin de Lima... Ici il fait trop chaud pour s'énerver ou pour courir, c'est clair. L'ambiance nous plait énormément, même si on sait qu'on n'y restera pas. Pour la navigation jusqu'à Iquitos, deux possibilités : le moins cher, c'est de t'acheter un hamac et en faire ta maison temporaire, sympa, mais en fait, la descente prend de 3 à 6 jours, ce qui peut ètre fatigant à la longue. De plus, pour ne pas passer notre temps à surveiller nos sacs, on préférait quand même se trouver une cabine, au risque de passer pour des nantis (attention, que les choses soit claires, les cabines ne sont pas réservées aux étrangers). Mais ceci n´est pas si simple en fait. A l'arrivée au port, on trouve deux bateaux en chargement qui devraient donc partir bientòt (personne ne sait vraiment quand en fait).


Dans l´un la seule cabine qui reste est hors budget pour nous et dans l´autre tout est complet...Arrrrhg la loose...Il nous fallait donc attendre les prochains départs, c'est à dire au moins 5 jours plus tard, le temps de remplir les bateaux suivants. Mais au fait, on avait oublié un truc : ici, même si rien n'est sûr, tout reste possible ! Il faut donc négocier c'est tout! Quelques aller et retour pour dénicher le capitaine puis quelques pour-parlers plus tard, celui-ci nous propose et nous fait ouvrir une cabine accolée à la cabine de pilotage sur le pont supérieur (une ouverture de cabine au marteau et burin, ok, celle là, on voit qu'elle sert beaucoup, doit être top...). Vu qu'il nous en demande un prix vraiment intéressant (250 soles pour nous deux pour pension complète pendant toute la navigation, soit a peine 8 euros chacun par jour) et qu'il aligne toutes les garanties ¨mais oui, elle sera propre demain, amigo, no te preocupas!¨: allez zou marché conclu!

Une dernière nuit de confort à l'hôtel puis on se pointe le lendemain sous une chaleur écrasante dans le bateau : cabine pas prète, Normal ! Pas de panique, tout est rapidement arrangé, puis on se met à attendre le départ, sagement, comme les autres. Le bateau est un bateau de marchandises et de passagers, environ 200 péruviens et 12 touristes dont 2 toulousaings d'adoption. Sur les 4 niveaux du pont, des hamacs sont tendus tous les 90 cm pour ceux qui ne prennent pas de cabine (20 en tout), la chaleur est impressionante même si les cotés du pont laissent passer l'air...seul le pont supérieur est à l'air libre et sans hamacs (à cause du bruit des machines assourdissant nous dit-on: rénial, c'est là qu'est notre place...). Certains passagers attendent dans leur hamac depuis 3 jours et 3 nuits, le personnel du bateau leur garantissant chaque jour un départ le soir...dur dur. On a eu, en revanche, bien de la chance puisque n'avons eu qu'une nuit à passer à quai, le bateau ayant mis les gas non pas le soir même comme on nous l'avait assuré mais dès le lendemain matin.

La descente du rio Ucayali jusqu'à Iquitos nous a pris 4 jours. 4 jours de tranquilité, de lecture, de siestes dans les hamacs malgré le bruit qui finalement s'est mis à nous bercer, de papotages avec les gens, d'admiration devant le paysage. Petite larme le dernier jour lorsque nous arrivons à la confluence de l'Ucayali avec le rio Marañon, puisque là nait le légendaire Amazone. Boudu, la Garonne, c'est du pipi de chat!

On va y aller tranquille

un petit cours de francais



une cabane de pecheurs comme chantait l'autre


Et puis on était finalement comme des rois le soir dans la petite cabine.

La journée était rythmée par les 3 repas, une assiette de poulet avec toutes les combinaisons possibles de patates-riz-pàtes-bananes bouillies (le prix du repas le plus équilibré étant adjugé à l'assortiment riz-pates-bananes !) et aussi par les arrêts dans les villages pour débarquer-embarquer des marchandises et/ou des passagers.

A chaque arrèt, le bateau est envahi par par une vingtaine de vendeurs de poissons frits, de fruits multicolores, de sodas, de hamacs ce qui permet d'agrémenter un peu les repas et de se régaler.

Puis c'est l'arrivée à Iquitos, cette grande ville au milieu de la jungle péruvienne. Nous voici à 03º 45' Sud...oulá, on se rapproche dangereusement de la ligne ... On est aussitot abordé par un rabatteur auquel on fait confiance, allez faut savoir baisser la garde parfois se dit-on...et on atterrit dans un hôtel génial, pas cher du tout...et avec piscine, rien que ca! Ok ca part bien Iquitos! (hôtel Las Golondrinas, pour ceux qui voudraient y venir). Iquitos est le nom des indiens fondateurs du lieu ensuite missionisés par les jésuites. C'est une ville qui a ensuite explosé fin 19ème, sous les espagnols, en raison de l'exploitation du caoutchouc ( hevae brasiliensis). Les rues et les places sont donc fortement marquées par une architecture coloniale défraichie, ce qui avec les milliards de motocarros qui fourmillent, donnent au lieu une ambiance particulière qui nous plait beaucoup.


Maison Cohen à Iquitos

Deux jours à se ballader dans les rues à pied ou en motocarro, à gouter aux spécialités de la selva, à déembuler dans l'impressionant marché de Belen (jamais vu un marché pareil, jamais! des étalages de plantes médicinales, de fringues, de poissons frais ou non, de viandes séchées ou non, de trucs identifiés ou non , des stands ou les gens mangent, boivent, des télés qui hurlent, des gens qui hurlent et qui vendent des oreillers (!!), des portables, des couvertures (!!!), des enfants qui dorment quasiment au milieu des poissons...par contre j'avoue-Elisa-, l'odeur à failli 2 fois me faire tomber au milieu des travées, mais tout bien réfléchi et vu l´état du sol, en fait t'as pas envie de tomber par terre, tu prends sur toi et t´accélères) .



Au marché de Belen t'achètes des pattes de crocos, tranquille


Puis il faut dire qu'on venait aussi pour découvrir la jungle plus profondément. Evidement pas question d'y aller seuls, mais reste à trouver une agence qui ne nous plume pas trop en cette période ultra touristique. Après avoir épluché quelques unes hors de prix, on se laisse tenter par la proposition de notre hôtel à savoir partir avec deux américains frère et soeur en vadrouille pour 4 jours avec deux guides, à 150 km au sud d'Iquitos. 2 heures de route, puis 1 heure de grosse pirogue en passant par la confluence une nouvelle fois, au milieu des dauphins roses (limite autre petite larme, punèse mais on n'avait vu ca que dans les livres de quand on était petits!). Puis une demi-heure de remontée d'une petite rivière pour s'enfoncer un peu plus jusqu'au campement de base d'où on devait rayonner.

Notre campement. On n'est plus qu'a 400 km de la triple frontiere Colombie, Bresil, Perou.


Là encore, 4 jours de rêve à s'en mettre plein les yeux, les oreilles et le ventre ! Et pas une piqure, ahah! allez, si 5 sur le pied. Un des guides, Wilson, originaire du village d´à côté, nous a passioné et fait partager quelques unes de ses connaissances de la faune et la flore de son milieu, nous a impressioné par ses facultés d'orientation (oui, il est habitué, ok, mais quand mème, 4 h de balade hors sentier dans la forêt humide à ouvrir le chemin à la machette et même quand il pleut à verse donc qu'il n´y a plus de soleil, il sait où il est le gars) et bien aidés par sa vue percante, à démasquer évidement les bestioles 10 minutes avant nous, empotés de touristes.

Petite rencontre dans la nuit


Merci pour la chemise Jean-Lou elle me sert beaucoup (meme pas trouée pour le moment) !

En exclusivité mesdames et mesieurs, le clou du spectacle, le paresseux

Un p'tit volley à Puerto miguel

Bon on peut pas mettre ici tout ce qu'on a vu mais c'etait vraiment chouette (sur l'album photo en diaporama pour les plus curieux). Au-dela de la diversité de la faune et de la flore c'est surtout un autre milieu, une ambiance qui nous a saisit et beaucoup plu...
Et puis, comme à la date clé on n'a pas pu te joindre Max car le web n'est pas encore arrivé dans la forêt, mais qu'on a bien pensé à toi ce 25 juillet : BON ANNIV !

c'est écrit sur une écorce complètement à l'intérieur d'un palmier

Sur ce, on vous laisse à vos préparatifs de vacances (pour la plupart, dommage pour les autres) ! Nous on va se faire un p'tit resto et trinquer avec Pilou pour feter nos 7 mois en Amerique Latine. Que bueno.

Profitez bien et...suerte chicos.