29 mars 2009

Vous reprendrez bien un p'tit coup de Patagonie ?

Buenas tardes chicos,
Après avoir quitté Chiloé nous sommes donc arrives à Puerto Varas avec un objectif en tête, traverser la frontière Chilo-Argentine à pied, ou en tous cas par nos propres moyens pour retrouver la Patagonie (qui monte plus haut en latitude en Argentine qu'au Chili). Plus sympa, moins cher et "l'aventure c'est l'aventure"...

D'abord 2 jours à Puerto Varas, véritable enclave allemande acollée au lac Llanquihue (ça veut dire tranquile en Mapuche) au pied du volcan Osorno (2651 m). Plus petite virée à Frutillar à 40 km au nord.

Souvenirs d'Allemagne, euh pardon, de Frutillar

Au début du 19 ème siecle, plus de 3 milions d'allemands ont quitté leur pays en raison, notamment, des grandes épidemies et famines (et raisons politiques, suite a l'échec d'une révolution démocratique en 1848). A la veille de la première guerre mondiale, 30 000 vivaient au Chili dont un grand nombre dans cette région des lacs. Cette vague d'immigration a été ensuite renforcée durant les 2 guerres mondiales. Ambiance bizarre, villes hyper clean, quelque peu superficielles où l'intégration et le mélange des populations n'est sans doute qu'illusion (dur de juger en si peu de temps nous direz vous légitimement, mais bon).

Après 2 jours passés à collecter des informations pour notre itinéraire, véritable parcours du combattant au Chili (on exagère à peine) nous partons pour l'Argentine avec toutes "nos petites affaires" (pour la première - et la dernière fois - on porte tout) et 3 jours de nourriture ne sachant pas trop comment tout cela allait se goupiller.

Au final, 2 jours auront suffit avec dans l'ordre : 1 heure de bus, 2 heures de bateau (traversée du superbe lac Todos los Santos), un peu de stop, 13 km à pied, une nuit en tente devant le poste de police côté chilien, re-du stop dans un superbe camion pour passage de frontière,

20 minutes de bateau, 20 minutes de bus, 2 heures de bateau pour traverser le lac Nahuel Huapi (d'un bleu de toute boté) ...

... 1 heure de bus... et un peu de taxi pour finir. Parcours sympa dans cette région des lacs où règne un tourisme familial et une certaine tranquillité.

Règle numero 1: toujours prendre un livre de 800 pages en voyage

Ce trajet nous a rammenés au nord de la Patagonie Argentine, à Bariloche, ville à double influence, allemande pour l'histoire et les raisons précédentes évoquées et Suisse pour l'architecture, assez caricaturale, sorte d'imitation permanente de petits chalets Suisses. Principaux intérêt: le chocolat, véritable institution ici, la montagne et les lacs qui bordent cette région. Notre camp de base sera cette fois-ci, (ou plutot encore) un camping situé à une quinzaine de kilomètres du centre de Bariloche. Petite stat, depuis le debut du voyage le 6 janvier une nuit sur deux se passe pour nous dans notre studio ambulant bleu (voir ci-dessous). D'ailleurs on pense sérieusement à camper au retour dans le jardin de notre petite maison à Toulouse-les-bains.

Puis hop, partis sous un superbe soleil pour une vraie journée de marche dans une ambiance estivale. Le soir arrivée au refuge Frey (seul endroit d'Amérique Latine équipé de refuges sans doute), limite ambiance Pyrénées, c'est marrant! Une nuit étoilée magnifique (mais nous ne connaissons toujours que 2 constellations dans l'hémisphère sud : Orion et les 3 Maries, tant pis c'est beau quand meme). Le lendemain, le temps change à la mi-journée, le soleil laissant place à un vent de plus en plus fort.

En partant du refuge Frey (1700 m)

Bon, on ne va pas vous la jouer "rando extrême" mais au passage du dernier col puis pour gagner le 2ème refuge après un pierrier très raide on s'est pris des rafales de vent comme jamais auparavant, obligés de se tenir aux rochers pour ne pas s'envoler (si c'est vrai, trop la chtouille) ! Du coup pour la deuxième nuit, pas de tente mais une soirée et une nuit parqués dans le refuge San Martin en compagnie de 3 allemands, 2 hollandais et un suédois. Le lendemain tous guillerets, on repart pour 25 km de descente sous une pluie sans intermittence. Patagonie, mon amour.

Tout ça s'est fini par un copieux et délicieux asado viande-oignons-poivrons au camping, avant de re-quitter temporairement l'Argentine le lendemain ... pour re-le Chili, vers le volcan Antuco, dont on souhaitait faire le tour, pour faire une pause sur le trajet jusqu'à Valparaiso et Santiago.

Un gran beso, vive le sport et allez le Stade !

Dans les brumes de Chiloé

Salut! Encore une faille spatio-temporelle...3 semaines intenses et riches, on en a encore pris plein les yeux et le coeur. Un petit débriefing s'impose. C'est pas tout de voyager, faudrait voir à faire des points quand même. Le séjour à Coyhaique s'est fini par deux jours dans la chouette réserve avec ambiance feu de camp et cabane dans les bois au bord d'un lac. (photo à venir)
Au fait, voilà la nouvelle coupe de cheveux, radicalement différente de celle d'avant, as you can see

Il faut qu'on vous raconte un peu Chiloé, cet archipel qui a lui seul vaut un voyage au Chili (pour nous). On a donc embarqué avec un grand plaisir vers le 10 mars pour 2 nuits et une journée sur un bateau depuis le petit port de Puerto Chacabuco pour une navigation (tant attendue) sur un petit bout des canaux chiliens baignant dans le pacifique, jusqu'à Quellón, petit port à l'extrême sud de la grande île de Chiloé.

Le ferry s'est arrêté dans plusieurs ports minuscules cachés au fond des fjords, inaccessibles par la route, pour débarquer ou embarquer quelques passagers, ce qui nous a laissé le temps de bien profiter du paysage....et de prendre une belle raclée à la coinche ...

Et oui, sur ce bateau il y avait aussi Baptiste et Elsa, les deux jeunes aventuriers grenoblois rencontrés à Coyhaique quelques jours avant, avec leur sacs remplis de bouquins. D'ailleurs, c'est avec eux qu'on a ensuite passé une des meilleures semaines depuis le début du voyage.

En fait, Chiloé, c'est un archipel au sud de la Xème région du Chili, la "région des lacs". 32 îles environ (150 000 hab), dont seules 6 sont inhabitées. Historiquement, ce sont des îles sur les terres des Huilliches, les Mapuche du sud (sud de Valdivia), agriculteurs puis, plus tard, devenus pêcheurs. Chiloé a été colonisé très tôt (avant 1570) et d'abord appelé Nouvelle Galice au nom de la couronne espagnole. Gros bastion de résistance royaliste, l'archipel n'a été annexé au Chili qu'en 1826 (dernière île de possesion espagnole d'Amérique du sud). La principale ressource de l'archipel est bien sûr tout ce qui vient de la mer, pèche et fruits de mer (avant pêche à la baleine également). Récement sont arrivées les grandes entreprises faisant de l'élevage intensif de saumon, créant beaucoup d'emplois avec de meilleures rémunérations. Malheureusement, selon ce que l'on a compris, Chiloé n'est pas, comme le reste du pays, épargnée par la crise, avec de sérieux problèmes économiques sur l'île (chômage, difficultés de se relever après une monoculture du saumon), qui s'ajoutent aux gros problèmes environementaux posés par les élevages en rivière et en mer (forte pollution). Enfin, Chiloé, c'est aussi la mythologie avec le Caleuche, le terrible trauco, les brujos et plein d'autres personnages maléfiques ou bienveillants qui rodent sur terre ou en mer, tous issus des légendes mapuche ou des colons. Enfin, on va arrêter là, parce qu'on n'aura plus rien à raconter quand vous nous inviterez pour une prochaine bouffe. Pour la mythologie et l'ambiance de marins de Chiloé, on vous conseille d'ailleurs Le sillage de la baleine de Francisco Coloane qu'on vient de finir (merci Baptiste et Elsa pour le bouquin).
Petite pause à Chonchi, port à l'Est de l'île (de toutes façons c'est plutôt la partie Est qui est habitée car protégée du vent) : paysage qui rappelle vraiment le bocage Normand, avec le vert fluo, les pommes, les vaches noir et blanc, les haies de mùres, les moutons, ça change de la Patagonie...

Petite ballade sur l'ile Lemuy toute proche

L'église de Chonchi (une des 16 classées Unesco, architecture inspirée d'Allemagne, because colonisation depuis fin 19ème)

Puis départ pour 3 jours sur la côte ouest, avec les grandes plages de sable blanc, la forêt humide aux allures de jungle avec des épiphytes, des immenses hêtres, des pins alerces (en haut), du buis, des fougères gigantesques, la rubarbe géante et des bambous partout.


En fait on s'est arrêté après 3 heures de marche et on est resté finalement 3 nuits sur le terrain de la famille de Carlos, un pêcheur et paysan Huilliche, certainement une des rencontres les plus riches depuis le début du voyage.

D'une gentillesse et d'une patience incroyable, il nous a donné un petit aperçu de sa vie ici : pêche dans l'océan (pacifique, oui monsieur) ou dans le rio, tronçonnage, découverte de la flore et de l'entretien du potager, poissons au barbecue ... Ah, ça , on était bien, on peut le dire, un accueil simple, rare, qui nous a bien marqué.

Bon, on ne le dira pas, mais on n'a rien ramené. Dur d'envoyer les 80 mètres de fil en nylon (pas de canne ici)

Premier soir, forte pluie donc on se fait un magnifique poulet au barbec...dans le fumoir à poisson...le soir où nous perdîmes la vue puis l'odorat
Puis on est reparti pour fèter les 28 ans d'Elsa à Castro (la principale ville, 30 000 hab, de la grande île) avec un jour d'avance par erreur d'ailleurs, le temps ne s'écoulant pas de la même façon en voyage...

Impossible de partir sans goûter le Curanto une spécialité chilote TRRRRRRRRRRRRRROP bonne. Alors, pas de panique, mais voilà ce qu'il y a dans ton assiette (promis on met la photo sous peu) : première couche: grandes moules, amandes de mer, poissons, puis dessous : de la saucisse fumée, du porc bien fondant, du poulet (parce que quand même), des patates et des galettes de patates mélangées avec de la farine. Servi avec une petite soupe du jus de poisson. Un délice...

Outre les églises, l'architecture Chilote, c'est aussi les palafitos, les maisons en bois sur pilotis:

Un p'tit tour au marché artisanal de Castro avec ses étalages hyper colorés de tout et le reste en laine de mouton:

Après 10 jours dans les brumes de Chiloé, départ pour le Chili continental et la Région des lacs (Région X). Direction : Puerto Varas!

Tchô!

9 mars 2009

Des montagnes, des lacs, des glaciers

Hola,
Avant toute chose, Adeline on t'a reconnue et on t'a repondu dans le message précédent!

Prêts ? Ça va ètre un peu long, là...C'est parti ! Nous voici à Coyhaique capitale de la province numero XI du Chili, 30 000 hab (selon les gens qu'on a rencontré). Après quelques randos autour de paysages sublimes nous prenons un peu de temps pour nous dans cette ville beaucoup moins touristique que celles que nous avons traversé depuis le message précédent.

Bon, un peu tendue quand même vu les coupes de cheveux à la mode ici, mais ça devenait vraiment trop long là...
Nous sommes encore en Patagonie, cette immense région à cheval sur 2 pays. Nous partons mercredi pour l'ile de Chiloé en bateau depuis un tout petit port (Chacabuco) qui défraie la chronique et anime toutes les discussions ici. En effet, depuis 7 jours les pècheurs artisanaux manifestent pour protester contre les grandes entreprises (étrangères) qui pêchent trop et épuisent les stocks et ne laissent pas assez de poissons pour les pêcheurs artisanaux. Les 2 ports d'ici étaient bloqués, ce qui isolait compètement cette région du reste du Chili : plus de bateaux, plus d'essence... Tous les touristes semblaient partir le plus vite possible en arrivant par crainte d'être bloqués ici. Nous, comme nous le faisons parfois nous décidons de rester plusieurs jours au même endroit et de ne pas toujours courrir pour avoir le temps de rencontrer du monde et de s'impregner du lieu. Et ça n'a pas loupé! Avant hier nous passons la soirée avec un couple Chileno-espagnol (lui est de retour dans son pays d'origine, fils d'un réfugié chilien, et a rencontré son amoureuse galicienne en Hollande) dans la cuisine commune de notre hospedaje. 2 personnes très sympas et très ouvertes qui viennent "à la capitale" pour acheter leurs fournitures afin de construire une cabane de fortune à 300 km d'ici, plus au sud dans le fin fond de la Patagonie. Ils fuient en effet la "folie" de Santiago. Nous comprenons à quel point vivre en Patagonie du Sud (et peut-être plus encore còté chilien) est difficile. Pas ou trop peu de médecins, d'hopitaux, certains produits sont difficiles d'accès. Ici on peut tout simplement mourrir pour une jambe cassée (triste histoire d'un gaucho qu'ils connaissaient, mort à 50 ans).

Hier en fin d'après-midi, nous prenons un verre à la terrasse d'un café et Elisa engage la conversation avec un couple de français (Elsa et Baptiste de Grenoble). Nous décidons de poursuivre la soirée ensemble et d'aller manger un morceau dans un petit bar resto. Là un gars me prend à partie et me chambre un peu sur le fait que nos verres soient vides. Nous discutons un peu puis, avec ces 3 amis, il nous offre une tournée. Nous joingnons nos 2 tables et passons le reste de la soirée avec eux. L'un est professeur d'art, l'un gérant d'un cybercafé et l'autre vendeur de poissons. Tout y passe, politique (même si l'on sent bien qu'au Chili le sujet est très délicat), sport (dire que Nico les a chambré sur la Coupe Davis !), cinéma, musique et surtout la vie ici en Patagonie. La ville où nous sommes existe depuis 57 ans seulement.
Une librairie et une boìte de nuit
La Patagonie chilienne est un monde à part complétement coupé du nord et de Santiago. Il y a beaucoup plus d'échanges avec la Patagonie argentine que le nord du Chili. Les familles se mélangent. Au final, cette étape aura été très riche en échanges. On se rend compte qu'il faut être dispo pour discuter (d'ailleurs n'ayant pas de guide on demande toujours pleins d'infos à droite à gauche) et qu'il faut du temps pour comprendre cette région et ces habitants.

Petit retour en arrière sur le parcours pour arriver ici (c'est le moment de la pause café ou pipi pour toi, fidèle lecteur). Nous avons quitté Puerto Natales et le parc de Torres del Paine et sommes repassé en Argentine à Rio Turbio. Nous avons poursuivi (toujours en bus) sur la "fameuse" route 40 (en fait véritable piste caillouteuse qui longe la cordillière) pour rejoindre el Calafate (lieu du précédent message) et le parc des glaciers dont le Perito Moreno. Cette route traverse des paysages de western qui nous sont maintenant familiers : la cordillière à gauche, la pampa dessechée, jaune et grise, avec ses guanacos, ses nandus et ses moutons à droite).

El Calafate, hypra touristique où on se croirait aux Etats-Unis ne nous a pas du tout plu, sauf l'hospedaje où on a passé de bons moments (dont la soirée ratatouille/fernet-cola avec les 2 couples de retraités argentins). Nous sommes ensuite remontés jusqu'à El Chaltén, petite bourgade de 2 000 habitants (combien dans 10 ans, un nouveau Calafate?) au pied du massif du Fitz Roy et du Cerro Torre.


Une chocolaterie à el Chaltèn

Paysages magnifiques à couper le souffle, randonnées extras et en plus beaucoup de chance avec la météo. Mais il faut le dire, nous avons été quand même parfois déçus par ces lieux ultras connus et fréquentés où il est difficile de sortir d'une relation autre que mercantile qui nous a saoûlé plus d'une fois. On passe vraiment pour des portefeuilles ambulants. Tout à fait ok pour payer plus que les locaux mais en fait il s'agit d'un rapport de 1 à 5 et certaines journées on a l'impression de passer notre temps à payer (le bus, l'entrée au parc, le camping dans le parc, l'accès au mirador...). D'ailleurs on est bien content d'avoir réussi à ne pas payer l'entrée du parc des glaciers pour le Perito Moreno: on a loué une voiture pour être tranquille et autonome et on est passé a l'aube, enfin a 7h00, pendant que les gardes dormainent encore ! Ces glaciers qui tombent dans les lacs à moins de 1000 m sont gigantesques et hallucinants : les glaciers Viedma, Perito Moreno, Grey, Uspalla etc... sont en fait des extremités de la calotte glaciaire de 130 000 km2 du Campo de hielo Sur (il y en a un autre "Norte"). Il y a encore très peu de temps, le Perito Moreno avançait encore, mais aujourd'hui la vitesse de fonte égale la vitesse de croissance.


Le Glacier du Perito Moreno...il faut s'imaginer un bruit impressionant de temps à autre, quand des blocs de glace se détachent de la paroi et tombent dans le lac.

55 à 60 m de haut, 14 km de profondeur

Cet agacement face au tourisme de masse est à relativiser quand même au Parc du Chaltén, plus calme autour du Fitz Roy et du Cerro Torre. Ces sommets culminant à 3405 et 3100 m font partie des plus difficiles à gravir au monde en raison de conditions climatiques extrêmes.

Le glacier Grande et l'aiguille du Cerro Torre

Le Fitz Roy ou Chaltèn à droite et le Poincenot à gauche

La première ascension du Fitz Roy fut réussie en 1952 par une cordée en partie française (premiére tentative en 1937 à mettre en relief avec les premières réussies du Mont-Blanc et du Vignemale beaucoup plus précoces).

A Chaltèn, on s'est regalé, le premier soir avant de partir en rando on se fait inviter par un portugais et Charlotte et Kévin, 2 français qui parcourent l'Amérique Latine en vélo (depuis 2 ans et 41 000 km pour le portugais !!) pour partager un asado au camping. Un salut et un merci à eux s'ils nous lisent! Pas mal, pour agrémenter notre traditionnelle soupe Maggi. Le lendemain nous partons pour 3 jours de rando qui resterons longtemps gravés dans nos memoires en raison d'un ciel bleu incroyable et quelques crapahutes. En prime un grand duc (enfin on croit) sur le bord du sentier en descendant ! (voir diaporama).

Nous avons frôlé la mort et pris des risques extrêmes...!!

A la fin de la rando, une douche au camping puis direction un bon resto en attendant le bus de 23h30. Arrivés à l'arrêt à 2 km du resto on se rend compte qu'on a oublié le tapis de sol acheté 3 heures avant (les notres nous ont lachés). Je (Nico) pique un long sprint pour finalement attendre le bus... pendant 2 heures. Mmh comment decrire le bordel qui reignait là-bas 30 mn avant de partir? Des sacs dans tous les sens, le froid et l'ennervement ou la fatigue qui commence à poindre parmi les voyageurs. Le gérant de l'entreprise de bus que quelqu'un finit par trouver sort du bar juste a côté en compagnie d'un dizaine de joyeux lurons légèrement éméchés qui partent en bataille de chantilly et qui font la chenille avec un troll géant... Le gérant nous explique qu'il n'y a aucun moyen de savoir où est le bus, qu'il pleut qu'il peut y avoir du vent sur la route et que "PATAGONIA ES ASI" ! 10 mn 32 après, le bus arrive, on pense enfin monter mais d'abord il faut décharger les coffres complètement remplis de planches et sacs de ciments destinés à construire juste à côté le futur local de ladite entreprise. Bref, on monte après avoir tous salué le troll et nous écroulons dans 2 superbes sièges de choix, situés l'arrière à côté des wc, super !
Nous débarquons 13 heures plus tard à Los Antiguos et repassons le surlendemain au Chili (les passeports commencent à se remplir sérieusement de tampons) pour la très coquette ville de Chile Chico.
Une salle de gym qui donne vraiment envie, non?
Un court arrêt de 2 jours puis c'est 2h30 de traversée de l'immense lac Buenos Aires ou General Carera (selon le pays), 2ème plus grand d'Amérique du sud après le Titicaca) et nous rendre à Coyhaique.

Et voilà pour maintenant! Des grosses bises à tout le monde. Une pensée aux collègues du Smeag car ici il y a de très fortes mobilisations contre des projets énormes de nouveaux barrages...Et au fait, Charlas, ça en est où?