31 mai 2009

De Potosi à Cochabamba

Buenas tardes,

Merci encore pour les commentaires sur le blog qui font toujours plaisir. Quelques nouvelles du front bolivien depuis notre départ d'Uyuni. Avant tout il faut dire qu'on est complètement sous le charme de ce pays qui est à 10 000 lieues de la France voire du Chili et de l'Argentine. Après Uyuni, direction Potosi, toulours sur l'altiplano, où l'on a découvert une toute autre ambiance, moins touristique, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Potosí (250 000 hab environ) la plus haute ville de Bolivie. La ville culmine à 4200m, la Paz pour info, à 3600 m et s'étend jusqu'à 4200 m sur la Paz Alto qui est une ville à part entière aujourd'hui.

On découvre une autre bolivie et on assiste à des scènes parfois très belles, parfois très tristes. Lá, plus qu'á Uyuni, les rues grouillent d'animation, de petits étallages, de vente á la sauvette. En fait il n'y a pas ou quasi pas de supermarchés, tu trouves de tout dans la rue (exemple étallages de piles, de cosmetiques, de DVD, de culottes, vendeuses de jus de fruits frais...).

Notre hotel à Potosi, architecture coloniale dans un ancien couvent de jésuites. Son nom... la compania de Jesus, tout un programme !!

Potosi c'est la ville des mineurs, la ville qui permit à l'Espagne de prospérer à partir du XVIeme siècle et de faire de Potosi une des villes les plus riches du monde à cette époque, plus que Londres et Paris. Pour certains c'est même la ville qui a donné naissance au capitalisme en raison des richesses produites et injectées en Europe. La raison ? L'exploitation du cerro Rico la montagne d'où l'on extrait principalement l'argent mais aussi de l'étain et du zinc. Les moyens ? Des mineur(e)s qui bossent dans des conditions dignes de Germinal, de 10 à 12 heures par jour, sans masque donc qui respirent des gas toxiques : l'espérance de vie est de 40-45 ans aujourd'hui encore. Il est presque inutile d'ajouter qu'il y a des morts dans la mine très régulièrement. Le salaire journalier (ce n'est plus du travail forçé comme à l'époque des espagnols) est d'un peu moins de 1 euro pour les femmes qui trient les pierres et sont payées à la fin du mois en fonction de la quantité amassée. Pour les hommes, c'est 5 euros par jour mais il faut compter égalemement l'achat de sacs de coca (pour supporter) et les batons de dynamite. C'est vrai que quand tu visites les mines tu donnes aux mineurs de la coca ou de la dynamite que ton agence t'aura permis d'acheter, ce qui leur est utile (à court terme...). De plus, 15% du ticket d'entrée dans la mine sont normalement reversés à des structures qui s'occupent d'améliorer les conditions de travail, la santé des mineurs et l'éducation des enfants. Mais bon.... Ayant vu un reportage avant de partir on n'a pas eu du tout envie de visiter les mines, tant pis pour les explications des guides, d'anciens mineurs, qui doivent être très instructives.

Ceci dit, Evo Morales a un projet, fermer la mine à l'exploitation minière et ne l'ouvrir qu'au tourisme en tant que site patrimonial et historique. Pas con, mais le problème c'est que tant qu'il n'y a pas de nouveaux boulots ça ne marchera pas. On comprend pourquoi les mineurs sont opposés à la fermeture (autre problème, ce véritable gruyère géant risque un jour de s'effondrer).

Le hussard sur le toit de Potosi...depuis le couvent San Fransisco. On l'appelle couvent mais c'est une église, la plus vielle de Bolivie (1560 pour le début des travaux)

Outre la mine d'argent, Potosi est aussi une ville à l'architecture incroyablement belle, véritable plaisir pour les pupilles à chaque nouveau coin de rue mais véritable supplice pour les poumons vu l'odeur des gaz d'échappement. Niveau climat, il fait évidemment hyper froid le soir, même au ciné où a du bien s'emmitouffler avec nos bonnets (Slumdog Millionaire, pour rester baignés dans l'extrême pauvreté version Inde...).

Ensuite nous quittons l'altiplano, départ de Potosi pour Sucre, la Capitale constitutionnelle et engueulade avec la nana de la compagnie de bus (on commence à ètre au point). Explication : on achète un billet pour Sucre la veille pour le lendemain et on se pointe au bus tous guillerêts. Lorsqu'on voit que notre bus de 17h30 n'a toujours pas un passager à son bord à 17h40 on va aux infos. Le chauffeur nous dit que le bus part à 18h30, on commence donc à râler et...on se rend compte que notre billet était pour...hier. Quels boulets ces touristes! Elle aussi, elle aurait pu nous préciser la date! Direction l'agence de transport, il s'en suit un dialogue de sourd pendant une demi-heure : elle ne démord pas du fait que l'on a demandé un billet pour la veille et ne veut donc pas nous rembourser et nous ça nous pique bien les fesses de payer à nouveau, les torts étant au moins partagés...Pas de soucis, on va se plaindre auprès de la police du terminal de bus qui nous fait la morale à tous et tranche: cela sera 50-50, on paie une seule nouvelle place (l'agence en perd une aussi). Bref, après 7 heures de Paris-Dakar en Bolivie on arrive à 1h00 du mat' à Sucre où un taxi nous conseille un hotel pas trop cher (de toutes façons à 1h00 du mat' en Bolivie t'a pas trop le choix, tu prends).

Après une session urbaine á Potosi, on a eu envie d'un peu de nature et de se dégourdir les guibolles. On est donc partis pour 3 jours de rando à 60 km à l'ouest de Sucre là où vivent notamment les tisserands Jalq'as, connus pour la qualité de leurs pièces (pour ceux qui s'intéressent aux tissages of course).

C'est pas l'Afrique mais c'était pas mal non plus ! Voila le moyen de transport en commun trés répandu pour se rendre en dehors des villes. C'est n'importe quoi, plus de 60 personnes entassées dans le camion pour 3 heures de piste. Des vieux de 70 ans pliés en 4, des femmes enceintes sur des sacs, des bébés de 2 ans. On a passé le trajet à tenir des cartons qui nous tombaient dessus ou sur les vieux derrière, y a des sacs de coca, de blé, de patates, des packs de sodas, des paquets de PQ... Nous, on a trouvé ça marrant mais pour les paysans Boliviens c'est évidemment leur quotidien pour se rendre à LA ville. C'est vraiment pas commode mais ils semblaient s'en foutre un peu, ils rigolaient, discutaient...On a quand même croisé certains regards assez durs.

Ca c'est le début de la rando et notre premier chemin inca (oh yeah). On est à 3600 m au milieu de magnifiques montagnes colorées avec des pans synclinaux qui produisent des formes géomêtriques étonnantes (voir la photo du cratère de Maragua dans le diaporama). 3 jours de marche qui ont failli faire perdre ses pieds á Elisa : trop d'ampoules dans les chaussures de marche qui ont probablement rétréci un peu aprés s'etre pris le sel du Pacifique a Chiloé. My god, il reste 4 mois....Ces 3 jours nous ont fait voyager dans le temps, l'isolement de ces villages, la vie rythmée par les travaux des champs, la sonnerie de l'école et les trajets d'une heure ou plus que font les enfants pour y venir, la taille des fardeaux de bois ou autre portés par les anciens le soir, les sandales en pneu portés par tous. En tout cas accueil très simple et belles rencontres même si beaucoup ne parlent pas espagnol ou alors un mélange Quechua Castillan pas évident !

Effectivement les tissages sont sublimes et demandent un travail de longue haleine. Cette femme nous a invité chez elle. Elle était toute excitée de nous montrer sa maniére de tisser, courait dans tous les sens et a été chercher son chapeau traditionnel pour l'occasion (sinon elle en avait un en feutre noir pas mal non plus)! Le tissage est sobre, 2 belles couleurs : le rouge et le noir.

Mettre son chapeau sur la tète d'Elisa l'a bien fait marrer

Au retour du troisième jour alors qu'on rentre sur Sucre en camion tout le monde s'arrête á un rassemblement en commémoration de l'assasinat d'un leader indien, Tomas Katari, qui luttait contre les colons espagnols. Très impressionnant, des gens qui arrivent de tous les villages pour l'occas' (là où l'on a dormi, à 4 heures de marche et 1500 m de dénivellé plus bas, les habitants sont partis à 4 heures du mat')! Des drapeaux Quechuas et boliviens partout. En tout cas beau moment, nombreux discours de plusieurs personalités des communautés et du gouvernement, musique et danses traditionnelles. Tous derrière Morales, synonyme de changement pour beaucoup : un peu plus d'aide pour les anciens (200 bol. = 20 euros par mois au dessus de 60 ans ), 200 bol. par an pour les enfants scolarisés, beaucoup de projets d'infrastrures (de toutes facons, il n'y a quasi pas de route asphaltées dans le pays), des projets de développement dans les villages ruraux, valorisation du patrimoine bolivien (redorer l'image de la coca qui n'est pas une drogue, mieux faire connaitre le patrimoine naturel et bati), plus de reconnaissance des natifs...

Une fois revenus à Sucre dans ce " P..... de camion" et bien c'est pareil on fête le bicentenaire du début des luttes en Amérique Latine contre les espagnols. Comme les mouvements de rebellion ont démarré à Sucre (campagnes de Simon Bolivar, du lieutemnant Sucre...) c'est un peu la folie ici. Fanfare pendant une semaine, concerts, danses, théâtre... mais c'est aussi la fête du chocolat, la fête du chorizo, la fête du slip en alpaga (bon ok le dernier non)..un peu tout et n'importe quoi mais surtout une ferveur populaire incroyable autour des incessants défilés. Faut quand même ajouter que Sucre est une ville beaucoup plus riche que Potosi (le Centre de Sucre, car le reste, c'est l'mmense pauvreté, comme ailleurs) et on y voit beaucoup de "blancs" descendants d'européens (de lá á dire qu'il y a un lien...). Voir défiler tous les officiels en costards avec des lunettes de stars, les cheveux gomminés et les bagouzes ça fait un peu bizarre dans le décor bolivien et ça laisse un goùt amer dans la bouche. L'ancien Président (et candidat battu en 2005 par Morales) est en tête du cortège et sert des mains à tout le monde. Ici en revanche tous contre Moralès !

Ci-dessus le défilé de l'école nationale d'abats-jour de Bolivie (l'ENAJB). Ils sont jeunes, ils ne bronchent pas et ils restent des heures comme ça. Et puis...on a quand même vu défiler miss Bolivie, pas mal (voir diapo)! A l'hotel c'était pas mal non plus. Pas cher...tu m'étonnes tous les groupes dormaient ici et se levaient a 4 heures du mat' pour se préparer et défiler a partir de 6h00-7h00. Que bueno !

A part ça Sucre est une ville très belle qui fait penser à Toledo ou l'Andalousie en Espagne. Des cours intérieures partout, de magnifiques portes en bois et des façades toujours blanches. Au niveau climat, c'est vraiment agréable vu qu'on est descendu de l'altiplano pour la vallée, á 2900m.

Le 20 mai nous prenons un bus de nuit pour un nouveau Paris-Dakar en direction de Cochabamba pour y retrouver Pilou et Emilie rencontrés quelques mois plus tôt au camping d'Ushuaia, cool! Pilou fait sa 4ème année d'étude d'archi là-bas et Emilie est bénévole dans une asso' qui s'occupe d'enfants dont les parents sont en prison (leur aventure est en ligne sur la droite de ce blog: un puits d'infos pour une expérience bolivienne vue de l'intérieur!). Cochabamba, 800 000 habitants environ située au nord-est de Sucre dans les vallées á 2700 m d'altitude (soit une ville trés basse en Bolivie !). Sur le trajet, petite pause bouffe dans un boui-boui le long de la route.

Pour répondre à certains qui nous demandent ce qu'on mange, voici une délicieuse soupe de pâtes et de patates (ce que l'on peut observer sur cette image et qui flotte dans l'assiette ce sont des pattes de poulets - pour le goût). Non, honnêtement la nourriture en Bolivie est très bonne même si beaucoup de féculents et de poulets. Le midi typique pour 1 euro c'est la soupe de pâtes et de patates ou de quinoas-légumes puis, le traditionnel poulet riz patates et/ou frites + dessert (par contre, lá, on n'ira pas jusqu'á dire que c'est les rois des desserts, entre la gélatine et les énormes gateaux crémeux sans gout...).

4 jours de repos accueillis comme des rois á Cochabamba, oú on a renoué avec les plaisirs de la belotte et du rugby pour une demi-finale du top 14 (Pilou Emilie sont clermontois et fans de l'ASM : bonne chance pour la finale donc!).

On prend du temps pour nous, recousage de petits trous dans les tee-shirts, premiére diarrhée de Bolivie pour Elisa (que bueno tambien!), des grasses mat', des balades dans les rues d'une ville bien agréable et pas touristique du tout puis la visite d'un petit village bien chouette autour de Cocha, Tarata. Petite ballade guidée par Pilou dans les dédalles de l'immense marché de la Cancha. On a marché 1h30 mais n'avons parcouru que 5% de l'ensemble apparement. C'est simple tu trouves tout de la banane (26 pour 2 bolivianos) au poulet vivant, de la machine á laver au fouet en spirale pour battre la créme, des DVD á 0,80 euro aux écrans plats... Les odeurs sont parfois bien typiques (...) et certaines allées feraient presque devenir clostrophobes ou végétariens, mais évidemment ca vallait le détour. Dans la série "transports en commun" on en a testé un autre, le Trufi = un taxi collectif ou tu montes á 6 ou 7 (plus parfois 2 dans le coffre, quel que soit l'age du passager). Ah oui, un autre type de transport (pas testé celui-lá): les dodges rutilents, comme ci dessous:

Cette escale á Cochabamba nous a plongé dans l'ambiance bordelique de la Bolivie auquelle on s'habitue de plus en plus...et qui nous plait méme beaucoup. Encore un gros merci Pilou et Emilie, á la prochaine...á Toulouse, Clermont au Pérou ou ailleurs. Bon courage Emilie pour ta reprise en France on pensera á toi début juillet. Aller l'ASM ! De toutes facons, il parait qu'á la dixiéme ils la donnent non? ...

En fait, niveau frénesie urbaine la Paz oú l'on est depuis 5 jours, c'est vraiment le summum. Ville hallucinante qui s'étalle sur plus de 700m d'altitude, l'air est quasi irespirable car trop pollué, pour traverser les rues vaut mieux etre bien bien réveillé mais...on adore ! On bloggue ca bientot. Demain rebellote grosse fëte avec défilés de danseurs et musiciens de 6h00 du mat' á 22h et we nuit blanche pour La Paz (que les méres se rassurent, on ne dépassera pas une heure du mat').

Allez...suerte Chicos !

20 mai 2009

Ciao Chile, Ciao Argentina, Viva Bolivia !

Ouais, ouais, ouais, ça fait un mois...ben, on se laisse aller des fois...on profite quoi, vous ètes marrants vous!

Avant toutes choses, on sait bien qu'avril et mai signifient pour beaucoup d'entre vous, l'imminence des vacances...et aussi la dure période des examens. Donc bonne chance à ceux qui révisent: qui du brevet, qui du bac, du deug (on sait pas comment ça s'appelle maintenant), du concours de l´ENAC, de l'IUT qualité, du Master Ressources humaines, de l'année d'école d'archi en Bolivie, de 3ème année de médecine, de la rédaction de thèses, de l'agreg' pour les jeunes sportifs parisiens. Tenez nous au courant de vos performances bien sur, merci.
Avril, mai, c'est aussi les mois des béliers et des taureaux, alors bon anniv´ à tous, et en particulier aux jeunes trentenaires, et en particulier aux tites nièces (le colis est il arrivé?).

Avis à nos 3 apprentis internautes Max et Katia Charlotte (pire que nos parents qui ont fait d'énormes progres on le note), merci pour vos commentaires mais pouvez-vous les mettre la prochaine fois sur le message le plus recent et non le plus ancien! En tout cas, longue vie a l'Elektric Gueisha ( http://www.myspace.com/elektricgeisha ). Et oui t'as vu Katia Pamplie c'est cool!
Nous, sinon, ça wizz. On continue de se la couler douce...et on aime. Petit (gros) retour en arrière depuis Santiago et l'ìle de Pàques. Vamos :
De Santiago, on a repris la route plein nord direction le désert d'Atacama, une des raisons géographiques de notre voyage. Petite pause à 800 kms au nord de Santiago, pour la séquence "désert còtier" dans une ville assez moche, avec la plage la plus polluée du Chili selon les jeunes pècheurs (présence d'une mine de cuivre). Là, nous apprìmes l'engueulade en chilien. Si vous aviez entendu comment Nico a descendu une pseudo agente de l'office de tourisme du coin qui nous a bien arnaqué. Non, mais marre de toujours payer plus que ce qui est prèvu b..... de m.....! Elle a pris pour les autres, peut-être, mais ras le bol d'être pris pour des pigeons de touristes. "Somos turistas, no somos cabrones!!!!!" Très bon.
En tous cas, la balade dans le parc Pan de Azucar a vraiment donné le top départ du désert : du sable, du jaune, quelques touffes vert clair, des renards minuscules (mais ce ne sont PAS des fenecs, on vous voit venir, certains), un guanaco ... et la brume omniprésente, habituelle en cette saison.













En montant au mirador (à 10 kms, et non 20 min, merci l'office de tourisme) et, à droite, des pélicans qui zonent (Pelicanus thagus) .

Sur la route de San Pedro de Atacama, paysage lunaire ponctué ça et là de villages fantômes qui témoignent de l'exploitation passée du nitrate dans le nord du Chili.


Puis on arrive à San Pedro de Atacama petit oasis au milieu du desert. Village le plus au nord où l'on ira au Chili. Village touristique mais paysages de fou et puis... ce ciel !!!


Et oui, la lune m'sieurs dames (t'as vu Léo, pas mal non) ? La petite église de San Pedro. Ici l'architecture a complètement changé (maisons en adobe) et les gens aussi, nous sommes définitivement dans les Andes.


Encore un truc extrême...et une rencontre bien sympatique (Fred, Cyril et Babette si vous nous lisez, ce fut un plaisir).

La vallée de la lune autour de San Pedro de Atacama formée il y a 26 millions d'années (la cordillière des Andes á l'Est a emergé il y a 40 millions d'années). Sur la photo, la vallée et la cordillière de sel résultant de l'ancien océan.


Levées (Virginie-Elisa) 3h30 car on vient te chercher á 4h pour etre au lever du soleil aux geysers...sauf si ton chauffeur ne se réveille pas, et que tu poirautes une heure dehors et que tu te recouches, puis que ton chauffeur arrive 5 minutes aprés et que tu resors en courant quasiment en pyj´ alors qu´il fait moins 10 n´est-ce pas Virginie! Heureusement, il a roulé comme un tarré sur la piste donc on etait bien au lever du jour à -15 degres á 4300m.

Quelques jours agréables dans le nord du Chili, quoique bien touristique, quoique bien beau. Puis nos routes se sont séparées d´avec celle de Virginie.

Et parce qu'on adore l'Argentine, les argentins et...la viande, retour par une route sublime (la plus belle jusqu´à présent) à travers les Andes pour une petite virée dans le nord-ouest argentin. Première chose, un peu de tenue, on file chez le coiffeur. Super plan gratuit (enfin 20 centimes d´euros pour les 2) car il s´agit d´une école de coiffure, mais très marrant car il y avait souvent 5 ou 6 personnes autour de nous plus la prof´ qui commentait les coups de ciseaux. Bref, 2 heures aprés, enfin libres!













Un buen vino tinto argentin pour un dernier asado.

Une semaine dans les villages reculés du nord-ouest argentin. On sent que la Bolivie n´est pas loin. Très belle rando au fond d´un canyon rouge et jaune pour rejoindre le petit village de San Isidro (80 familles) à 3 h de mule d´Iruya le point de départ (village ci-desous en photo). Pour situer l´ambiance, il faut ajouter qu´Iruya (prononcer Irucha) est lui meme á 3h de bus (de haute voltige) de la ville la plus proche, Humahuaca, 5000 hab. San Isidro devrait avoir l´électricité d´ici la fin de l´année. Quant á la route...

On en profite pour faire passer une info: dans un des villages de la quebrada (vallée) de Humahuaca, les habitants manifestaient contre un projet de mine d´uranium á ciel ouvert (trés inquiets pour leur eau, leur santé, et ausi pour le tourisme). Pas de pétition en ligne mais plusieurs asso les soutiennent et proposent d´envoyer des cartes á la Présidente, dont le texte est en ligne ci-dessous :

Sur la photo de droite, c´est derrière le village de Purmamarca: la montagne colorée, un bon exemple du paysage du nord-ouest argentin.

Photo en bas à gauche: Cachi, autre vallée du nord-ouest argentin.

A noter deux pertes notables pour l´équipe: la serviette bleue de Nico qui séchait dans le bus et le bonnet en laine de Chiloé de zaza.

C´est donc le coeur et le sac léger que nous partons pour Uyuni. Meme si il y a beaucoup de similitudes entre le nord-ouest de l´Argentine et la Bolivie, le changement á la frontiére est saisissant. On semble presque changer d´époque. Juste le temps de se faire tamponner le passeport et de retirer nos premiers bolivianos (1 euro=8 bolivianos) et nous sautons dans le train pour 10h de trajet vers le nord. Arrivée dans un bordel monstre et un froid glacial á Uyuni á 1h du mat´(tout le monde se bouscule pour récupérer son sac sur un tout petit quai bondé).

Le surlendemain nous partons pour 4 jours d´excursion en 4x4 (on ne peut pas aller dans ces coins tous seuls). On s´arrange avec une agence pour inclure la montée le long des pentes du volcan Tunupa qui domine le salar. Ce n´est certes pas l´aventure de fou, étant en 4x4, mais ca vaut vraiment le coup, ces paysages font partie de ceux qui nous ont le plus touché depuis le début du voyage. Petit groupe de 6 bien sympa plus le chauffeur-guide, sa femme Sandra cuisinière et leur petite Mariali, de 3 ans.

Devant cette immensité blanche nous trouvons une inspiration artistique sans limite.

Des tas de sel mis à sécher

Vue sur le volcan Tunupa (5416m) et son cratère avec LE nouveau bonnet

Récolte de quinoa à 4000m (ils n´en reviennent pas du prix de la quinoa chez nous!)













Des lagunes de toutes les couleurs dues aux algues ou aux mineraux et au vent, des volcans actifs ou non, des flamands roses (3 espèces: de James, du Chili et des Andes) tout autour pendant les 4 jours.

Un p´tit thé en fin d´après-midi...

...et une délicieuse soupe avant d´aller au lit...á 20h30 max.

Là on écrit depuis Sucre après quelques jours à Potosi où nous avons découvert une autre Bolivie. A l`heure où on ècrit, des fanfares dèfilent sans discontinuer dans la rue. Cèst la fète depuis une semaine : des danses, des concerts, des discours pro ou anti-Moralès (Président), pour célébrer le bicentenaire du début de la libération de la majeure partie de l´Amérique latine. Début des campagnes de Bolivar, Sucre, etc... et des luttes indigènes contre les espagnols. On revient de 3 jours dans la campagne autour de Sucre, dans les villages des communautés Jalq´as, on a l´impression de revenir du bout du monde...promis on met ca par écrit avant aout!

Salut et......Suerte chicos!